03/05/2024

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Politique

Ractopamine : Taiwan suivra les normes internationales, dit Ma Ying-jeou

17/07/2012
S’exprimant hier sur le dossier de la ractopamine, le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a déclaré que la teneur maximale autorisée pour les résidus de ce promoteur de croissance dans la viande de bœuf serait de 10 parties par milliard (ppm) pour, soit le niveau adopté début juillet pour la viande de bœuf comme pour la viande de porc par la commission du Codex alimentarius, une organisation créée par la FAO et l'OMS pour mettre au point des normes alimentaires. Le chef de l’Etat a fait cette annonce alors qu’il recevait Joseph Jen [任筑竹], ancien sous-secrétaire d’Etat américain pour l’Agriculture, pour lequel il a rappelé les grandes lignes de ce dossier difficile, source de tensions dans les relations avec les Etats-Unis étant donné les enjeux économiques qu’il représente. Jusqu’à présent, au nom du principe de précaution, une politique de tolérance zéro barre l’entrée sur le marché taiwanais à la viande de bœuf susceptible de présenter des résidus de ractopamine. Or, cette substance est autorisée aux Etats-Unis où on affirme qu’elle est totalement sans danger pour l’homme dans la mesure où elle n’est présente qu’à l’état de traces infimes dans la viande issue d’animaux en ayant absorbé. L’idée d’instaurer une teneur maximale autorisée en remplacement de l’interdiction totale actuelle fait l’objet de débats passionnés parmi les experts depuis de nombreux mois à Taiwan, et ceux-ci ne sont parvenus que récemment à une conclusion en trois points, a expliqué Ma Ying-jeou à son visiteur. Ces trois points sont qu’il n’existe aucune étude épidémiologique d’envergure sur d’éventuels effets secondaires d’une consommation de viande contenant des résidus de ractopamine, qu’on n’a à ce jour connaissance d’aucun cas d’intoxication résultant de la consommation d’une viande en présentant des traces et que le corps humain les métabolise à 80% en 24h. La politique du gouvernement, a poursuivi Ma Ying-jeou, sera donc de fixer une norme en prenant exemple sur des pays comme le Canada, le Japon, la Corée du Sud ou la Malaisie, où celle-ci est de 10 ppm – le niveau également préconisé par la commission du Codex alimentarius. Une session parlementaire extraordinaire convoquée le 24 juillet devrait permettre d’inscrire cette norme dans la loi, a espéré le chef de l’Etat, et ainsi déboucher sur la fin de l’interdiction qui pèse sur une grande partie des importations de bœuf américain. Une fois cet obstacle levé, Ma Ying-jeou veut croire que les négociations avec les Etats-Unis concernant la signature d’un accord de libre-échange pourront reprendre. Ma Ying-jeou recevait en fait l’ancien haut responsable américain pour des raisons personnelles, puisqu’il a remis à celui-ci un certificat officiel acquittant son père, Jen Hsien-qun [任顯群] des charges qui avaient été retenues contre lui en 1955. L’ancien responsable des Finances au gouvernement provincial de Taiwan avait été accusé à tort de collusion avec l’ennemi et emprisonné pendant sept ans. Il avait par la suite émigré aux Etats-Unis.

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