30/04/2024

Taiwan Today

Politique

Ma Ying-jeou réitère son avis concernant une éventuelle libération conditionnelle de Chen Shui-bian

28/08/2012
Le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a précisé son opinion hier concernant l’idée d’une libération conditionnelle pour raisons médicales pour son prédécesseur à la tête de l’Etat, Chen Shui-bian [陳水扁], qui purge actuellement une peine de 17,5 ans d’emprisonnement pour corruption. Selon lui, la question ne doit pas être traitée sous l’angle politique mais légal et médical uniquement. Toute personne libérée pour raisons médicales est libre de ses mouvements, a-t-il rappelé lors d’une interview accordée à l’agence de presse CNA. La libération conditionnelle pour raisons médicales, a-t-il ajouté, ne peut être accordée que lorsque les traitements nécessaires ne peuvent être suivis dans le cadre de l’incarcération. « Il faut que le diagnostic du médecin établisse que le patient ne peut être traité correctement en prison. » Autrement dit, pour Ma Ying-jeou, l’option n’est pas justifiée aujourd’hui, et lui accorder une libération conditionnelle pour raisons médicales serait une décision politique à laquelle il se refuse apparemment. La question a ressurgi dans l’actualité ces derniers jours après les déclarations du maire de Taipei, Hau Lung-bin [郝龍斌], qui comme Ma Ying-jeou appartient au Kuomintang, et qui s’est dit favorable à la remise en liberté de Chen Shui-bian pour motifs de santé, expliquant que cela permettrait d’atténuer les conflits entre partis politiques. Après l’intervention du président de la République, Hau Lung-bin a souligné qu’il respectait l’explication donnée par celui-ci du processus conduisant à une liberté conditionnelle pour raisons médicales, mais il a suggéré, pour gagner la confiance du public, que le ministère de la Justice forme une commission indépendante composée de médecins et chargée d’évaluer la santé de Chen Shui-bian. Lin Chun-hsien [林俊憲], le porte-parole du Parti démocrate-progressiste, le parti de l’ancien président de la République, a estimé pour sa part que le chef de l’Etat devrait examiner la question avec « davantage de hauteur de vue », et que celle-ci n’était justement pas purement médicale, mais également politique et de société.

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