Taiwan Today

Après la mort jeudi de Hong Shih-cheng [洪石成], un pêcheur abattu par des Gardes-côtes philippins alors qu’il se trouvait sur son chalutier, le Guang Da Xing no 28, à 170 milles marins au large de la côte sud de Taiwan, Taipei a exigé des excuses officielles de Manille, qui ne les a toujours pas formulées. Hier soir, Taipei a condamné la position des Philippines, la qualifiant de « légère, manquant de sincérité et n’aidant pas à la recherche d’une solution ». Si le gouvernement des Philippines continue de répondre en ces termes, « il faudra qu’il en paye le prix », a déclaré hier soir Garfie Li [李佳霏], la porte-parole de la présidence de la République. Elle réagissait à la déclaration philippine qui, quelques heures auparavant, offrait « sa sympathie et ses plus profondes condoléances » à la famille de la victime et promettait une enquête impartiale mais sans excuses officielles. « Antonio Basilio [le représentant philippin à Taiwan] a effectivement présenté des excuses mais la présidence de la république des Philippines a jusqu’ici nié que des excuses aient été présentées. En conséquence, Taiwan n’a pas considéré les excuses d’Antonio Basilio comme officielles. Le président de la République Ma Ying-jeou [馬英九] a demandé une réponse officielle mardi soir à minuit », a insisté Garfie Li. Hier soir, les Affaires étrangères à Taipei qualifiaient la réponse de Manille « d’inacceptable » réitéraient une demande d’excuses d’officielles et de réparations du préjudice pour la famille de la victime, et réclamaient une enquête, la punition des coupables et l’ouverture immédiate de discussions sur les droits de pêche. Taiwan menace en outre de suspendre les autorisations de travail données aux ressortissants philippins, de rappeler son représentant à Manille et de renvoyer le représentant philippin à Taiwan. Taipei maintient que l’incident s’est déroulé à 170 milles marins des côtes sud de Taiwan, dans une zone où les eaux territoriales des deux Etats se superposent alors que Manille prétend que le chalutier taiwanais se trouvait en situation de pêche illégale dans les eaux territoriales philippines.