01/05/2024

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Politique

Sur Euronews, Ma Ying-jeou plaide pour un accord économique avec l’Europe

07/10/2013
Dans un entretien accordé à la journaliste Margherita Sforza et diffusé le 3 octobre par la chaîne européenne Euronews, le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], défend la perspective d’un accord économique avec l’Union européenne (UE) et souligne le rôle modérateur joué par Taiwan dans le conflit de souveraineté entourant l’archipel des Diaoyutai. « L’objectif, c’est que négocier avec l’Union européenne un accord de libre-échange ou un accord de coopération économique soit bénéfique aux deux parties, parce que notre commerce bilatéral a atteint l’an dernier 48 milliards de dollars », déclare d’emblée Ma Ying-jeou. Dans ce dossier, le chef de l’Etat reconnaît le retard pris par l’île face à ses concurrents asiatiques, en premier lieu la Corée du Sud, signataire d’accords de libre-échange déjà entrés en vigueur avec l’UE et les Etats-Unis. « Si Taiwan signe avec l’UE un accord de coopération économique ou de libre échange, assure-t-il, cela entraînera une hausse de ses exportations vers l’UE de 10 milliards d’euros. Pour l’Europe, au cours des deux à cinq prochaines années, cette hausse pourrait être de 12 milliards d’euros. » « De nombreux pays pourraient utiliser un tel accord pour renforcer leurs échanges commerciaux avec la Chine continentale et l’Europe », ajoute-t-il. Interrogé sur le manque d’ouverture du marché taiwanais aux entreprises européennes, notamment dans le secteur des services, Ma Ying-jeou rappelle que les accords de coopération économique que Taiwan a signés avec la Nouvelle-Zélande et est sur le point de signer avec Singapour couvrent les services. « Une fois ces accords conclus, les droits d’importation seront ramenés à zéro pour 85% des produits et services. Par conséquent, si nous signons un accord de coopération économique avec l’Union européenne dans l’avenir, son contenu sera probablement très similaire », relève le chef de l’Etat. Sur la question des Diaoyutai, Ma Ying-jeou rappelle que ces îles font partie intégrante du territoire national. « Si la souveraineté ne peut pas être divisée, les ressources, elles, peuvent être partagées, réitère-t-il. En réglant d’abord la question des ressources, nous désarmons le conflit global. Quand le moment sera venu, nous traiterons le conflit de souveraineté. »

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