Karen Human Rights Group (KHRG), une association thaïlandaise présente dans le sud rural de la Birmanie pour venir en aide aux minorités persécutées, a été sélectionnée pour recevoir le prix annuel pour les droits de l’homme et la démocratie en Asie, une récompense remise chaque année par la Fondation de Taiwan pour la démocratie (TDF).
Lors d’une conférence de presse, hier, Wang Jin-pyng [王金平], le président du Parlement, qui est également président de la TDF, a loué les efforts menés sans relâche par KHRG dans les villages de Birmanie pour aider la minorité Karen à faire face aux exactions de la junte birmane. Plus de 640 rapports sur les violations des droits de l’homme ont été publiés par KHRG depuis sa création en 1992, ce qui en fait l’une des rares organisations à avoir documenté de manière continue ces exactions. « En plus de mener ce travail de documentation, KHRG travaille également à fournir à ces minorités les moyens de leur défense en les formant à un discours construit et documenté », souligne le communiqué publié lors de l’annonce du prix. KHRG a été fondé par un enseignant canadien, Kevin Heppner, après que le village où il résidait eut été bombardé, puis rasé par l’armée birmane.
Une cérémonie de remise de prix aura lieu le 10 décembre, au Far Eastern Plaza Hotel à Taipei, ce qui coïncidera avec la Journée mondiale des droits de l’homme. Le prix décerné par la TDF est d’un montant de 100 000 dollars américains. Depuis 2006, la fondation encourage la promotion des droits de l’homme et la lutte pour la démocratie en Asie en décernant un prix à des individus ou des organisations. Fondée en juin 2003 et financée par le ministère des Affaires étrangères, la TDF est une organisation non-partisane au bureau de laquelle siègent des représentants de l’ensemble des partis politiques à Taiwan. En plus d’organiser des séminaires et de mener un travail de réflexion sur ces questions, elle publie également une revue scientifique sur les problématiques démocratiques et offre des bourses d’étude et de recherche. L’année dernière, c’est ECPAT International, une organisation luttant contre la prostitution des enfants, qui s’était vu attribuer le prix de la TDF.