05/05/2024

Taiwan Today

Politique

Le Prix de la Fondation de Taiwan pour la démocratie remis par le président de la République

11/12/2013
A l’occasion de la cérémonie de remise du Prix pour la démocratie et les droits de l’homme en Asie 2013, à laquelle était présent le président du Parlement, Wang Jin-pyng [王金平], le chef de l’Etat, Ma Ying-jeou [馬英九], a déclaré que la nation doit renforcer l’examen par des observateurs étrangers du respect des droits de l’homme. Alors que le 10 décembre était aussi la Journée mondiale des droits de l’homme, qui marque le 65e anniversaire de l’adoption par les Nations unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, le chef de l’Etat a remis à Karen Human Rights Group (KHRG), une association thaïlandaise présente dans le sud rural de la Birmanie pour venir en aide aux minorités persécutées, ce prix décerné chaque année par la Fondation de Taiwan pour la démocratie (TDF). Le chef de l’Etat a profité de ce moment pour également rappeler que les droits de l’homme sont une valeur universelle et que les Etats devraient être ouverts à l’observation étrangère dans ce domaine. Se félicitant des progrès immenses qui ont été faits dans le monde sur ce plan, Ma Ying-jeou a souligné qu’il reste encore un trop grand nombre d’endroits où ces droits ne sont pas respectés par les Etats. Lors d'une autre cérémonie qui avait lieu à Taipei en l'honneur des familles de victimes et des victimes des évènements du 28 février 1947 et de la Terreur Blanche à Taiwan, le président de la République a rappelé que l'Etat adhérait au principe de l’examen de conscience, de la reconnaissance de ses propres erreurs et des excuses présentées aux victimes des heures les plus noires de la République, soit celles des évènements du 28 février 1947 et de la période de la Terreur Blanche durant les années 50. Le gouvernement a adopté les lois qui permettent aux familles des victimes et aux victimes de recevoir des compensations de leur préjudice. Toutefois, a insisté le président de la République, l’argent, les lois ou les jours fériés commémoratifs ne sauront compenser la perte des êtres chers et l’Etat a la volonté de faire face à l’Histoire et faire ce qu’il y a de nécessaire pour que les blessures de la nation se referment. Evoquant la tragédie du caporal Hung Chung-chiu [洪仲丘], un appelé du contingent décédé le 4 juillet dernier des suites d’une hyperthermie alors qu’il était aux arrêts pour avoir introduit dans sa caserne un téléphone portable, le président de la République a redit que l’Etat avait pris toutes les mesures pour réformer le Code de procédure martiale et donner la compétence aux tribunaux civils de toutes les affaires militaires. C’est une étape notable dans l’histoire de la République de Chine, a noté le chef de l’Etat. « Notre objectif est de transformer cette île en une île des droits de l’homme, a-t-il rappelé, et de réduire les différences entre les deux rives du détroit de Taiwan sur le plan de la démocratie et des droits humains, afin d’assurer le développement pacifique des relations entre les deux rives. » Enfin, lors de cette dernière cérémonie et au nom des victimes de la Terreur Blanche, le chef de l'Etat a également reçu des mains de Kao Ying-chieh [高英傑], le fils d'un chef de village aborigène emprisonné par le Kuomintang, une lettre que son père lui avait envoyée de prison et évoquant les droits de l'homme.

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