03/05/2024

Taiwan Today

Politique

Commémorations du 28 Février : « Renforcer les droits de l’Homme pour qu’une telle tragédie ne puisse jamais se reproduire »

03/03/2014
C’est dans le district Hualien, sur la côte orientale de Taiwan, ainsi qu’à Taipei, que le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a commémoré cette année l’Incident du 28 février 1947 et rendu hommage aux victimes de la répression menée au cours des semaines qui suivirent ce soulèvement populaire. Le chef de l’Etat s’est engagé à accentuer les efforts pour établir la vérité historique sur ces événements. Rien ne doit faire obstacle à la recherche de la vérité, a déclaré Ma Ying-jeou vendredi après-midi dans le parc du 28 Février, à Taipei, où un hommage national était rendu aux victimes. Il a rappelé les excuses présentées aux victimes et à leurs proches, au nom de l’Etat et du Kuomintang, parti au pouvoir à l’époque des faits et dont il est le dirigeant actuel. Au cours des dix dernières années, des monuments commémoratifs ont été érigés dans toute l’île et, depuis le vote de la loi organisant la compensation des victimes, a-t-il ajouté, 2 278 demandes ont été déposées. L’estimation du nombre exact de victimes varie toutefois selon les sources, passant de plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers, et fait l’objet de polémiques. Le matin, le chef de l’Etat s’était recueilli à Hualien sur la tombe de Chang Chi-lang [張七郎] (1888-1947), un médecin élu en 1946 à l’Assemblée nationale constituante de la République de Chine et qui fut froidement abattu en avril 1947 par les troupes dépêchées depuis la Chine continentale pour réprimer le vent de révolte qui s’était levé dans l’île après l’Incident du 28 Février. Accusés de trahison, deux des fils de Chang Chi-lang, furent également exécutés. L’Etat doit continuer à renforcer les droits de l’Homme pour qu’une telle tragédie ne puisse jamais se reproduire, a déclaré le président de la République. Le 27 février 1947, une vieille dame qui vendait illégalement des cigarettes dans une rue de Taipei est brutalisée par des policiers. Le lendemain, la foule manifeste sa colère et des émeutes violentes embrasent bientôt toute l’île, provoquant une répression féroce. Ces évènements ouvrent la longue période autoritaire connue sous le nom de « Terreur blanche ». La loi martiale ne sera levée qu’en 1987.

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