Taiwan Today

Une centaine de policiers supplémentaires ont été déployés aux abords du Parlement en prévision de nouvelles manifestations que souhaitent mener les étudiants qui s’opposent à l’Accord sur le commerce des services signé avec Pékin en juin 2013, a annoncé hier un communiqué du Yuan exécutif. Dans ce communiqué, le gouvernement a d’ailleurs rappelé qu’il respectait la liberté d’expression mais que celle-ci devait s’exercer dans le respect des lois et règlements de la République. Si le Yuan exécutif a la responsabilité du maintien de l’ordre sur la voie publique, au sein du Parlement, celle-ci incombe à son président, Wang Jin-pyng [王金平], qui n’a pas sollicité l’intervention des forces de police, jusqu’ici, alors que l’hémicycle est occupé par les étudiants protestataires depuis le 18 mars. Déclarant respecter cette décision, Sun Lih-chyun [孫立群], le porte-parole du Yuan exécutif, a prévenu, dans le même communiqué, qu’aucun comportement illégal ni violence ne sera toléré autour du Parlement, quel que soit leur auteur, étudiant ou voyou. Le porte-parole faisait référence à la confrontation qui s’est produite mardi aux abords du Parlement entre des partisans de l’Accord sur le commerce des services, dont certains sont issus des rangs de la mafia, et les étudiants qui s’y opposent. Mardi, Chang An-lo [張安樂], également connu sous le sobriquet de « Loup blanc », ancien gangster et aujourd’hui à la tête d’un parti politique prônant la réunification avec la Chine, avait mené aux portes du Parlement un groupe de manifestants opposés à la position des étudiants sur cet accord.