04/05/2024

Taiwan Today

Politique

Une des anciennes résidences de Chang Hsueh-liang est réouverte au public

24/09/2014
Après des travaux de rénovation d’un coût de 47 millions de dollars taiwanais, la résidence où le général Chang Hsueh-liang [張學良] a résidé de 1946 à 1957, située dans la commune de Wufeng dans le district de Hsinchu, a été ouverte au public à l’issue d’une cérémonie qui s’est tenue sur place samedi. Huit membres de la famille du général, dont sa plus jeune sœur, Chang Huai-min [張懷敏], étaient présents à la cérémonie à l’invitation du district de Hsinchu. Cette dernière a redit combien son grand frère lui manquait et s’est souvenue de ses passions, dont la photographie. Il a toutefois précisé qu’elle n’avait pas eu beaucoup d’occasions de le voir. Sous la surveillance d'une soixantaine de soldats et de membres de la police politique, Chang Hsueh-liang passa onze années dans cette maison en bois de style japonais, ancien club pour officiers japonais durant la colonisation. Il fut ensuite déplacé dans différentes parties de l'île. En 1963, le typhon Gloria détruisit la maison, qui fut reconstruite à l'identique à partir de 2004 et transformée en musée. Seigneur de Mandchourie, comme son père le Général Chang Zuolin [張作霖] (1873-1928), qui fut aussi président auto-proclamé de la République de Chine entre 1927 et 1928, Chang Hsueh-liang est à l’origine de l’enlèvement, en 1936, du Généralissime Chiang Kaï-chek [蔣介石], au cours d’un épisode de la guerre civile chinoise que l’Histoire retient sous le nom d’Incident de Xi’an. Chang Hsueh-liang révéla par la suite qu’il souhaitait seulement convaincre Chiang Kaï-chek de s’allier avec les communistes pour engager la lutte contre l’envahisseur japonais. Mais immédiatement après sa libération, le Généralissime le fit arrêter et condamner par une Cour martiale à 10 ans de prison. En 1946, il est emmené à Taiwan où il est placé en résidence surveillée. Il ne sera libéré que 53 années plus tard, en 1990. Une vingtaine de documents relatifs à la vie quotidienne de Chang Hsueh-liang sont désormais exposés dans sa résidence, dont des photos, des coupures de journaux, des copies de ses manuscrits, des lettres et le décret de son amnistie. Le site abrite également une exposition sur la culture du groupe de population aborigène Atayal.

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