05/05/2024

Taiwan Today

Politique

Porc américain, Okinotori, aliments importés du Japon : le gouvernement explique ses positions

02/06/2016
Après que le Premier ministre, Lin Chuan [林全], a été empêché mardi par les députés du Kuomintang (KMT) de prononcer son discours de politique générale au Yuan législatif, le gouvernement a organisé hier une conférence de presse pour communiquer sa position sur trois dossiers mis en avant par l’opposition : les importations de viande de porc américaine contenant des traces de ractopamine, les droits des pêcheurs taiwanais autour de l’atoll d’Okinotori contrôlé par le Japon, et les importations de denrées alimentaires provenant de régions affectées par les radiations nucléaires au Japon. Rejoindre le Partenariat transpacifique (TPP), un traité multilatéral de libre-échange à l’échelle du pourtour de l’océan Pacifique signé par 12 Etats dont les Etats-Unis, est l’objectif du nouveau gouvernement et fait consensus au sein de la population taiwanaise, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Tung Chen-yuan [童振源]. Alors que le soutien des Etats-Unis à une entrée de Taiwan au TPP semble en partie liée à la levée de l’embargo sur les importations de viande de porc américaine contentant des traces de ractopamine, un médicament utilisé comme facteur de croissance et interdit dans les élevages à Taiwan, cette question sera tranchée sur la base de la sécurité sanitaire des aliments et de manière à sauvegarder les intérêts des éleveurs porcins taiwanais, a assuré Tung Chen-yuan. En particulier, le ministère de l’Agriculture a confirmé la nécessité d’une évaluation scientifique complète du risque sanitaire posé par les résidus de ractopamine avant d’envisager toute levée de l’embargo. Concernant le droit des pêcheurs taiwanais à pêcher à proximité de l’atoll d’Okinotori, en mer des Philippines et sous contrôle japonais, le vice-ministre des Affaires étrangères, Leo Lee [李澄然], a confirmé la position du gouvernement, selon laquelle les conflits liés à la délimitation des zones de pêche doivent être résolus par la négociation, dans le respect du droit international. Tant que la Commission des limites du plateau continental n’a pas déterminé la nature d’Okinotori – et donc le droit pour le Japon à une zone économique exclusive autour de l’atoll –, Tokyo doit respecter la liberté de navigation et de pêche dans les eaux entourant cet atoll, considérées par tous les Etats sauf le Japon comme des eaux internationales, a-t-il expliqué. Taiwan et le Japon, a-t-il encore rappelé, doivent inaugurer en juillet un mécanisme de dialogue sur les questions maritimes. Enfin, sur la question des importations de denrées alimentaires produites dans les régions ayant subi des retombées radioactives après la catastrophe de Fukushima, au Japon, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Lin Tzou-yen [林奏延], a expliqué que son ministère n’envisageait pas pour l’heure de lever les restrictions imposées par les précédents gouvernements.

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