Taiwan Today

Alors que Chen Yunlin, le président de l’Association pour les relations à travers le détroit de Taiwan (ARATS), est à Taipei depuis hier, accompagné de sa délégation pour la signature de l'accord sur la coopération médicale, le Parti démocrate-progressiste (DPP), qui n’a pas appelé cette fois-ci à manifester, a toutefois estimé que les accords signés entre les deux rives ne garantissaient en rien les intérêts taiwanais. Malgré tout, l’opinion publique continue d’avoir confiance dans la capacité du Kuomintang à assurer un développement pacifique des relations entre les deux rives, révèle un sondage publié par Global Views Survey Research Center. « Des 14 accords signés jusqu’ici, la plupart sont des contrats vides de sens parce qu’ils n’ont pas été correctement appliqués. Il est également plus regrettable encore que la plupart des dossiers clés n’aient pas été abordés », a déclaré Chen Wen-tsang, le porte-parole du DPP, qui critique notamment le fait que les droits des compagnies aériennes insulaires aient été négligés dans la mise en place des liaisons aériennes directes et que la question de la protection des investissements taiwanais sur le continent chinois ne soit abordée que maintenant. « Clairement, le gouvernement chinois nous tend un piège en nous proposant aujourd’hui la signature d’un accord sur la protection des investissements. Il est très fâcheux que le président de la République, Ma Ying-jeou, n’ait pas de stratégie pour y faire face », a-t-il insisté. Mais selon le sondage d’opinion publié hier par Global Views Survey Research Center, 49,8% des personnes interrogées pensent que le KMT est capable d’assurer un développement pacifique des relations entre les deux rives, contre 26,4% estimant que le DPP est plus apte à le faire. Par rapport au mois de mai, où un sondage identique a été mené, on note une progression de la confiance accordée au KMT (45,3%) et un tassement du niveau de celle accordée au DPP (26,4%). Le sondage révèle en outre que 53,7% des personnes interrogées, soit 4,6 point de moins qu’au mois de mai, estiment que le DPP devrait avoir une position plus ouverte sur les relations entre les deux rives tandis qu’ils sont 13,6% à ne pas considérer comme nécessaire un changement de la plate-forme du parti sur ce dossier.