02/05/2024

Taiwan Today

Politique

Une étude universitaire prévoit une bataille électorale âpre en 2012

10/03/2011
Dafydd Fell, un spécialiste des études taiwanaises de l’Université de Londres vient de publier une étude passant en revue les forces politiques en présence pour l’élection présidentielle qui se tiendra en mars 2012. Pour l’universitaire, le Parti démocrate-progressiste (DPP), dans l’opposition, devra batailler dur pour convaincre l’électorat flottant mais détient un certain nombre de chances. « Bien que nous ne puissions écarter la possibilité d’une victoire du DPP, le Kuomintang (KMT) reste dans une position plus avantageuse pour conserver une majorité au Parlement et la présidence de la République », a expliqué Dafydd Fell, mardi lors de la publication de son étude par la Brookings Institution, un institut de recherche basé à Washington. Selon lui, le DPP a toutefois su se relever de sa défaite désastreuse de 2008 et l’élection présidentielle de 2012 devrait ressembler à celle de 2004 avec un résultat extrêmement serré. L’universitaire reconnaît toutefois la difficulté de prévoir le résultat électoral un an à l’avance et souligne que le candidat que choisira le DPP influencera évidement fortement l’issue de la bataille. Selon lui, Tsai Ing-wen, la présidente du DPP, est plus à même de rassembler la base partisane du parti tandis qu’elle manque d’expérience électorale. A l’inverse, Su Tseng-chang, susceptible également d’être choisi pour représenter le parti, est un excellent orateur au charisme affirmé mais risque d’avoir des difficultés à attirer les électeurs flottants. « Tsai Ing-wen et Su Tseng-chang sont néanmoins tous les deux en position de donner du fil à retordre à Ma Ying-jeou », souligne l’universitaire qui note qu’aujourd’hui, le DPP est perçu comme un parti moins corrompu que le KMT. Dafydd Fell estime enfin possible que Pékin apporte un soutien à Ma Ying-jeou sous la forme, par exemple, d’un retrait des missiles pointés sur l’île. Par ailleurs, une victoire du DPP ne devrait pas provoquer les mêmes tensions entre les deux rives qu’en 2004 du fait de la volonté du parti de respecter les accords économiques signés sous la présidence de Ma Ying-jeou. « Un second mandat pour le président Ma Ying-jeou lui permettra probablement de poursuivre l’amélioration progressive des relations entre les deux rives, tout en évitant toute référence à l’unification ou à une intégration politique. Cependant, ce dernier devra faire face à une plus forte résistance de l’opinion publique à ses initiatives dans ce domaine », a estimé l’universitaire.

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