Dans une interview donnée au magazine américain
Forbes le 19 juin, le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a expliqué que Pékin devait affiner sa connaissance de Taiwan qui, jusque là, n'était pas suffisante.
Le chef de l'Etat souhaitait répondre au communiqué chinois du début du mois de juin dans lequel Pékin affirmait que « l’avenir de Taiwan devait être aussi décidé par les 1,3 milliard de Chinois.» Pour lui, Pékin n’a fait que réitérer sa traditionnelle position sans se rendre compte que celle-ci était inacceptable pour Taiwan. « Même si le continent a investi un grand nombre de ressources dans la compréhension de Taiwan […], Pékin doit accroître ses efforts. »
Dans l’interview accordée à
Forbes, le président de la République a également défendu l’Accord sur le commerce des services signé avec Pékin en juin 2013, et qui doit toujours être ratifié par le Parlement, estimant que les arguments formulés par l’opposition selon lesquels le processus de négociation n’a pas été transparent étaient infondés. Ma Ying-jeou a notamment cité les 144 séminaires et 20 auditions publiques organisés pour expliquer le contenu de l’accord. « Cet accord a fait l’objet du processus le plus transparent et le plus ouvert de toute l’histoire constitutionnelle de la République de Chine », a-t-il souligné, regrettant l’obstruction du Parti démocrate-progressiste, qu’il a qualifiée de non démocratique.
Evoquant la perspective des élections municipales de fin d’année, le président de la République a reconnu que plusieurs défis attendaient son parti mais ajouté qu’avec la reprise économique, il était confiant que ces défis seraient relevés.