29/04/2024

Taiwan Today

Politique

Le progrès des relations entre les deux rives dépend du « consensus de 1992 », réaffirme Ma Ying-jeou

30/04/2015
Le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a rappelé hier, à l’occasion d’une visite au ministère des Affaires continentales, à Taipei, l’avancée inestimable qu’a représentée selon lui le « consensus de 1992 » pour les relations entre les deux rives du détroit de Taiwan. S’en écarter aurait pour conséquence d’empêcher tout nouveau progrès, a-t-il averti. La population devrait saluer les acquis obtenus grâce à ce consensus et ne pas chercher à dévier de ce chemin vers la paix, a lancé le chef de l’Etat. Le « consensus de 1992 » est un accord tacite selon lequel Taipei et Pékin s’accordent sur le fait qu’il n’existe qu’une « seule Chine », chaque rive du détroit de Taiwan en conservant sa propre interprétation. Les partis d’opposition n’ont jamais reconnu l’existence de ce consensus. Le « consensus de 1992 » conserve une part d’ambiguïté qui permet de laisser la place à des interprétations acceptables par les deux parties, a expliqué Ma Ying-jeou. Saluant les efforts produits pour formuler d’autres politiques continentales, il a toutefois estimé qu’aucune autre formule, qu’il s’agisse d’« un pays sur chaque rive » ou de la « relation spéciale d’Etat à Etat », n’avait été aussi féconde que le « consensus de 1992 ». Depuis 2008 et son élection à la présidence de la République, a-t-il souligné, d’importants progrès ont été accomplis sur la base de ce consensus. Le Kuomintang n’a jamais concédé la moindre parcelle de souveraineté ni fait montre de la moindre ambiguïté dans son interprétation de l’expression « une seule Chine », a par ailleurs affirmé Ma Ying-jeou, se félicitant des avancées obtenues dans le même temps sur la scène internationale, avec la participation de Taiwan aux travaux d’organisations internationales et l’augmentation du nombre de pays accordant une dispense de visa pour les voyageurs taiwanais. Prenant à parti Tsai Ing-wen [蔡英文], la présidente du Parti démocrate-progressiste et candidate à l’élection présidentielle de 2016, il l’a appelée à préciser sa politique continentale et les moyens qu’elle entend employer pour maintenir le statu quo dans le Détroit. Celle-ci a aussitôt réagi en rappelant avoir expliqué le 15 avril dernier qu’elle souhaitait « maintenir le statu quo, c’est-à-dire maintenir la paix dans le détroit de Taiwan et maintenir un développement stable entre les deux rives ». Parler sans cesse d’une « seule Chine » n’aide pas à résoudre les problèmes qui intéressent les Taiwanais, a-t-elle répliqué.

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