« La réussite du modèle taiwanais de tri et de recyclage des déchets est essentiellement due à l’engouement de la population pour ces comportements plus responsables, estime le sénateur français Didier Mandelli dans une tribune intitulée « Ce que les Français pourraient apprendre de la manière dont Taiwan recycle ses déchets » et publiée le 22 mars sur le site d’information Le Huffington Post. L’élu de la Vendée faisait partie de la délégation sénatoriale venue découvrir du 6 au 9 mars les politiques menées à Taiwan en matière de développement durable et de transition énergétique.
« Confronté à une grave crise des déchets à la fin des années 1980, faute d'espaces de stockage suffisants, le gouvernement de Taiwan a fait de sa politique de tri et de recyclage des déchets une priorité nationale au milieu des années 1990, rappelle le sénateur. En 2003, le gouvernement taiwanais a même été jusqu’à inscrire son action publique dans une politique du ‘‘zéro déchet et zéro enfouissement’’. »
Enumérant les mesures législatives prises pour atteindre cet objectif, le sénateur s’arrête sur ce qui fait, selon lui, la réussite du modèle taiwanais : la culture du tri. « Ce tour de force politique relève autant d’ambitieuses politiques publiques que d’un engagement fort des citoyens », écrit-il. « Au niveau des villes, de vastes enquêtes sont régulièrement menées pour adapter les horaires et les parcours de passage des camions de ramassage des ordures et pour réfléchir à la manière idéale de réinjecter le biogaz créé par méthanisation dans les circuits de consommation énergétique des villes », cite-t-il comme exemple.