A Genève, en Suisse, où il est arrivé samedi à la tête de la délégation taiwanaise, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Chen Shih-chung [陳時中], a rencontré des dirigeants de l’Association médicale mondiale (WMA) qui ont réitéré leur soutien à la participation de Taiwan à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS). La 70e AMS début aujourd’hui, 22 mai, mais Taiwan n’a pas, contrairement au dernières éditions, reçu d’invitation pour participer aux travaux en tant qu’observateur.
En rencontrant Chen Shih-chung, Ketan Desai, le président de la WMA, Ardis Hoven, la présidente du conseil de la WMA, et Otmar Kloiber, le secrétaire général de l’organisation, ont réitéré leur soutien à la participation de Taiwan à l’AMS.
Dans une interview à l’agence de presse Reuters samedi, le ministre de la Santé et des Affaires sociales a appelé Pékin, qui bloque la participation de Taiwan cette année, « à mettre en œuvre la sagesse chinoise traditionnelle, laquelle considère qu’on rallie à sa cause par la bonne volonté plutôt que par la coercition et les menaces ». « Voilà comment un grand pays devrait se présenter au monde », a-t-il ajouté.
Taiwan veut participer à l’AMS pour partager son expérience en matière d’assurance-santé nationale et de prévention des maladies, et son savoir-faire dans le traitement de l’hépatite C et du sida, en matière de transplantation d’organes et de chirurgie crâno-faciale, a dit Chen Shih-chung. Il a également rappelé que les Taiwanais gardaient encore en mémoire le manque de communication de la Chine continentale pendant la crise du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), en 2003. Taiwan, quant à lui, signale systématiquement à l’OMS les informations relatives aux virus émergents recensés sur son territoire.
Si la délégation taiwanaise ne devrait pas pouvoir accéder au palais où se tient l’AMS, elle compte mener à bien un certain nombre de réunions bilatérales avec des délégations d’Etats alliés ou partenaires, a indiqué le ministère de la Santé et des Affaires sociales.