28/04/2024

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Politique

Avignon Off 2017 : les bonnes critiques des spectacles taiwanais

24/07/2017
How Long Is Now?, un spectacle du Formosa Circus Art mis en scène par Baboo Liao.
DR
Alors que le Festival Off d’Avignon, en France, entre dans sa dernière semaine, les critiques élogieuses se multiplient à propos des quatre spectacles taiwanais à l’affiche cette année. Du théâtre, du cirque, des marionnettes, et ce qu’Ariane Bavelier pour Le Figaro appelle « la fascinante variation de la danse de Taiwan ».
 
Recommandé par La Jaseuse alter-culturaliste et par les critiques du quotidien La Provence, How Long Is Now?, spectacle du Formosa Circus Art mis en scène par Baboo Liao [廖俊逞], a également séduit Marie Sorbier de la gazette des festivals I/O. «  Le spectaculaire n’est pas dans l’adresse admirable de cette troupe circassienne mais dans son approche délicate et distanciée de notre rapport aux objets qui peuplent le quotidien comme un coup de balai aux conventions des genres », écrit-elle. « Spectacle de cirque, aux allures énigmatiques, qui tient de l’installation d’art contemporain, conceptuel, car, sans renier la part circassienne et les différentes disciplines du cirque, celui-ci vise autre chose, et mélange de façon surprenante esthétisme, humour et questionnement », ajoute Bruno Fougniès pour RegArts.
 
Autre spectacle remarqué par la critique, Le Jardin de M. Ruraru, création du Puppet and its Double Theater, est « un joli conte sur le partage, la joie de donner, même un bout de jardin » dans lequel « l’imagination est donnée au public », note Anne Delaleu pour Théâtre Passion. « C’est un conte à la fois philosophique et poétique que nous livre une équipe venue de Taiwan composée de deux marionnettistes manipulant avec justesse les éléments végétaux qui représentent les animaux de cette aventure », ajoute le site Tous les théâtres.
 
Avec As Four Step, la compagnie Tjimur Dance Theatre a elle aussi trouvé un public nombreux et des critiques enthousiastes. Notant que le spectacle reprend la danse paiwan ancestrale des « quatre pas » , danse festive faite de répétitions successives de pas, à gauche, à droite, en avant, en arrière, Le Bruit du Off salue « une chorégraphie simple, directe et épurée », « un spectacle très profond, chargé en émotions qui marque le spectateur et lui donne l’envie d’échanger avec la troupe afin de partager le ressenti mais aussi de mieux connaître cette culture ». «  Il aura fallu déconstruire entièrement cette danse traditionnelle pour la repenser, la jumeler à une forme plus fluide, pour arriver à cette harmonie hypnotisante visuellement, terriblement ancrée dans le présent, développe Audrey Jean pour le site Théâtres. En y associant des musiques électrisantes ainsi qu’une création lumière particulièrement sobre et efficace, Baru Madiljin parvient à un parfait équilibre entre l’ancestral et le présent, la tradition et la modernité. »
 
Enfin, The Hole, de la jeune chorégraphe Tien Hsiao-tzu [田孝慈] et qui était donné au CDC – Les Hivernales jusqu’au 19 juillet, a été pour The Provence Herald « une tentative réussie d’explorer la partie sombre des moments de la vie ». Pour Toute la culture, David Rofé-Sarfati y voit « un ballet sur l’angoisse aussi poignant qu’optimiste ». La chorégraphie de Tien Hsiao-tzu « propose une danse théâtrale et féminine toute en intériorité, [...] une somme d'états émotionnels portée par d'excellentes interprètes », tranche Philippe Noisette dans Les Echos.

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