C’est à Bruxelles, en Belgique, où elle vit depuis 1968, que la peintre Su Tao – de son vrai nom I Chung-chain [易忠錢] – déploie son talent, tout en œuvrant à la promotion de la calligraphie et de la peinture chinoises. Elle expose à Taipei, au Mémorial de Sun Yat-sen, jusqu’au 27 septembre, puis à Hsinchu, à la galerie d’art Vine [藤藝廊], du 2 au 28 octobre.
L’ensemble des œuvres de Su Tao est inspiré de la vie humaine. Puisant dans la tradition de la calligraphie et de la peinture chinoises, mais avec une approche résolument contemporaine, son mode d’expression est basé sur les traits à l’encre de Chine (symbolisant la vie), les sceaux chinois à l’encre rouge (symbolisant les êtres), et la couleur or (symbolisant l’environnement).
Alors que les premières œuvres de Su Tao, composées de traits courts ou singuliers, évoquaient la simplicité et la tranquillité découlant des philosophies orientales, ses créations plus récentes révèlent des traits à l’encre de Chine davantage marqués, et présentent un mouvement plus sauvage. Le rouge et l’or se font plus présents, un bleu vif partage désormais la toile avec ces teintes initiales. La nature liquide de ces couleurs s’écoule également de manière intense sur le papier.
Née en Chine continentale, dans la province du Sichuan, l’artiste a grandi et étudié à Taiwan, avant de rejoindre Bruxelles et son Académie des beaux-arts. « Su Tao exprime sans doute mieux que quiconque ce que signifie vivre entre deux mondes », a relevé lors du vernissage de l’exposition Rik Van Droogenbroeck, le directeur du Bureau belge à Taipei, qui a salué en elle une grande amie de la Belgique.
Etaient également présents au vernissage, le directeur du Mémorial de Sun Yat-sen, Lin Kuo-chang [林國章], l’épouse du ministre des Affaires étrangères David Lee [李大維], Chih Lin [池琳], l’ancien ministre des Affaires étrangères Chen Chien-jen [程建人], l’ancien ambassadeur au Niger Lin Jyh-horng [林志鴻], ainsi que Wang Wan-li [王萬里], ancien représentant adjoint de Taipei en Belgique et auprès de l’Union européenne.