03/05/2024

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Politique

Assemblée générale de l’Onu : 15 Etats alliés appellent à faire participer Taiwan

26/09/2017
Nombre d’Etats alliés de la République de Chine (Taiwan) ont pointé du doigt la contradiction entre l’exclusion de cette dernière des Nations unies et l’universalité supposée des Objectifs de développement durable promus par l’Onu.
CNA
Lors de la 72e Assemblée générale des Nations unies, à New York du 19 au 25 septembre, 15 Etats alliés au total ont plaidé à la tribune en faveur de la participation de la République de Chine (Taiwan) au système des Nations unies, ses agences spécialisés, ses mécanismes et ses activités.

Après le Paraguay, le Swaziland et Nauru le 20 septembre, Haïti, le Burkina Faso, les Palaos et les Tuvalu le 21, le débat général de la 72e Assemblée générale des Nations unies a donné l’occasion à huit autres Etats entretenant des relations diplomatiques avec Taipei de souligner l’importance de la contribution taiwanaise à la paix et au développement, et d’insister pour que l’Onu soit fidèle à sa promesse de « ne laisser personne derrière ».

« Chaque année, nous nous engageons à […] agir ensemble pour offrir une vie meilleure à nos populations, pourtant nous choisissons d’ignorer les 23 millions de Taiwanais et de les priver du droit de faire partie de cette famille mondiale, et de contribuer de manière significative à l’agenda du développement durable », a regretté le président des Kiribati, Taneti Maamau, le 22 septembre à tribune.
 
Même son de cloche lors du discours de Manasseh Damukana Sogavare, Premier ministre des Îles Salomon : « Alors que nous parlons de ne laisser personne de côté, nous fermons la porte à la population de Taiwan […]. Nous contredisons nos principes en laissant sur le bord de la route 23 millions de personnes […]. Si nous voulons promouvoir la paix et la durabilité, donnons à Taiwan et à ses 23 millions d’habitants une chance. »

« Nous voyons l’injustice fait au peuple de Taiwan qui défend les principes et objectifs fondamentaux de l’Onu et à qui l’Onu n’est pas capable d’appliquer ces principes et objectifs », a renchéri Wilfred Elrington, ministre des affaires étrangères et du commerce international du Belize.

Sir Louis Straker, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, a lui aussi parlé d’« injustice ». « Dans la quête pour l’approfondissement du multilatéralisme, de la coopération internationale et de la paix, l’injustice flagrante du refus continuel fait à Taiwan d’accéder aux agences spécialisées des Nations unies demande à être corrigée. Les fantômes d’un passé controversé doivent être laissés au repos. L’intégration légitime de Taiwan dans la famille des nations n’a que trop attendue. »

Allen Michael Chastenet, Premier ministre de Sainte-Lucie, a quant à lui insisté sur l’apport de Taiwan au développement de son pays. « Alors que nous cherchons à rendre le monde meilleur pour ceux qui viendront à notre suite, nous avons la chance de recevoir l’aide d’amis proches et lointains. Des amitiés comme celle que nous avons avec Taiwan […] nous permettent d’envisager un avenir positif. »

Le 23 septembre, John Silk, ministre des Affaires étrangères des Îles Marshall, a développé l’argument en faveur d’une participation de Taiwan. « Si vraiment personne n’est laissé de côté dans les Objectifs de développement durable, et pour mettre en pratique la Charte des Nations unies, nous devrions considérer que l’exclusion de Taiwan de l’Onu et de ses agences a créé des défis majeurs pour le gouvernement et le peuple de Taiwan dans leur poursuite de leur droit fondamental à participer. […] La résolution 2758 de 1971 a été détournée pour justifier une exclusion qui, non seulement a unilatéralement privé les habitants de Taiwan de franchir ces portes, mais qui laisse passer une opportunité forte de travailler ensemble avec un contributeur actif à la paix et au bien commun mondial. En tant que Nations unies, il me semble que nous pouvons et devons faire mieux que cela. »

« Nous sommes collectivement perdants lorsque nous cherchons à isoler les autres nations et à les empêcher d’avoir un siège à la table internationale. […] Nous avons tant à apprendre de Taiwan et nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer les voix de ses 23 millions d’habitants », a pour sa part déclaré Mark Anthony Brantley, ministre des Affaires étrangères de Saint-Christophe-et-Niévès.

Le 25 septembre, au dernier jour du débat général, C’est Maria Rubiales de Chamorro, ministre adjointe des Affaires étrangères et représentante permanente du Nicaragua auprès des Nations unies, qui a lancé l’ultime appel en faveur de la participation de Taiwan. « L’Agenda 2030 a été adopté sur la base du principe d’universalité. C’est pourquoi il est impératif de ne laisser personne derrière, et cela inclut les 23 millions de Taiwanais qui ont le droit de participer à la mise en œuvre de cet agenda mondial. Taiwan est désireux et capable de participer et de contribuer au large éventail de programmes substantiels des Nations unies pour le bien de l’humanité. »

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