04/05/2024

Taiwan Today

Politique

Au Musée national des droits de l’homme, une exposition sur les lieux de la Terreur blanche

06/12/2018
Chen Chun-hung (à g.), le directeur du Musée national des droits de l’homme, remet à Kuo Po-yu (au centre) et She Wen-ying (à d.) un prix pour leur œuvre liée aux violations des droits de l’homme sous la Terreur blanche.
Aimable crédit du Musée national des droits de l’homme
Une exposition rassemblant les œuvres de 21 artistes a ouvert ses portes le 28 novembre au Parc culturel des droits humains de Jingmei, à New Taipei, l’un des sites du Musée national des droits de l’homme. Elle explore les lieux où des violations des droits de l’homme se sont produites pendant la période de répression politique connue sous le nom de Terreur blanche et jusqu’à la levée de la loi martiale.
 
Ouverte jusqu’au 31 mars 2019, l’exposition s’inscrit parmi les efforts entrepris pour sensibiliser le public à la justice transitionnelle et provoquer le débat à son sujet. Elle comprend des installations, photographies et sculptures réalisées par les artistes au terme d’un parcours de quatre mois ponctué par des séminaires, des ateliers et des entretiens avec d’anciens prisonniers politiques.
 
Chen Chun-hung [陳俊宏], le directeur du Musée national des droits de l’homme, a expliqué que, dès l’établissement de son bureau préparatoire, l’établissement avait mené des recherches sur les nombres sites où des injustices avaient été commises et publié un rapport détaillé sur 45 d’entre eux. L’exposition, a-t-il dit, ouvre de nouvelles perspectives pour aborder leur histoire complexe.
 
Trois des œuvres exposées ont en outre été primées par un jury constitué de designers et d’universitaires. Parmi elles figure « Basic Needs Memorial Day », un calendrier signé Lin Yi-chun [林怡君] et mettant en lumière le nombre de victimes de la Terreur blanche. Ont également été primées « A New Message from the Underground » de Kuo Po-yu [郭柏俞] et She Wen-ying [佘文瑛], une installation multimédia imaginant une pièce d’archives rassemblant les lettres écrites par les prisonniers politiques, ainsi que « Going Up » de Tien Zong-yuan [田倧源], œuvre constituée de cinq modèles miniatures et qui utilise des notions d’aménagement urbain pour illustrer les politiques de la Terreur blanche.
 
Géré par le ministère de la Culture, le musée a notamment pour mission de collecter et préserver les matériaux historiques liés aux droits de l’homme pendant la période allant du 15 août 1945, date de la prise de contrôle de Taiwan par la République de Chine après la capitulation japonaise, et le 7 novembre 1992, date où la loi martiale a été levée sur les archipels de Kinmen et de Matsu, plusieurs années après avoir pris fin à Taiwan proprement dit, en juillet 1987.
 
Le musée est réparti sur deux sites : le Parc mémorial de la Terreur blanche, sur l’île Verte (Lüdao), au large de la côte orientale de Taiwan, et le Parc culturel des droits humains de Jingmei.

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