Le premier ministre, Su Tseng-chang [蘇貞昌], a réitéré le 11 mai son appel à la vigilance pour les voyageurs en provenance de pays et territoires touchés par la peste porcine africaine (PPA). La veille, un cas de cette épizootie avait été découvert à Hongkong.
Désormais, l’épizootie – qui ne présente pas de danger pour l’homme mais est un désastre pour l’élevage porcin des pays et territoires touchés – est signalée non seulement en Afrique et dans plusieurs pays européens, mais aussi en Chine (dans une trentaine de provinces), en Mongolie, au Vietnam et au Cambodge.
Pour éviter l’irruption d’un foyer infectieux à Taiwan, il est interdit d’y introduire de la viande et des produits contenant de la viande. En fin d’année 2018, les amendes imposées aux contrevenants ont été portées de 50 000 à 200 000 dollars taiwanais dans le cas où ces produits viennent de pays et territoires ayant été touchés au cours des trois dernières années par le virus de la PPA. Du 14 décembre au 28 avril 2019, 768 amendes ont été prononcées, a indiqué la cellule de crise mise en place au sein du Yuan exécutif.
Depuis le 16 janvier, a rappelé le premier ministre, le gouvernement a également mis en place dans les aéroports et les ports du pays un contrôle systématique des bagages à main des passagers arrivant à Taiwan depuis des régions à risque, en particulier la Chine continentale, Hongkong, Macao, la Mongolie, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Birmanie et la Thaïlande. L’Etat a également acheté des scanners à rayons X supplémentaires qui sont déployés aux différents points d’entrée dans le pays.
Sur le plan des cargaisons, entre le 27 août 2018 et le 11 mai 2019, 1 463 produits contenant du porc ont été testés. Alors que des traces du virus peuvent subsister jusque dans les produits préparés, le taux de détection de la PPA parmi les produits importés de Chine est passé de 0,6% en août 2018 à 7,6% en avril 2019, signe que le virus s’étend à tout le secteur agroalimentaire chinois, a indiqué le ministère de l’Agriculture, à Taipei.