James Soong [宋楚瑜], le président du Parti pour le peuple (PFP), a annoncé le 13 novembre sa candidature à l’élection présidentielle du 11 janvier 2020. Sandra Yu [余湘], ancienne présidente de l’agence de publicité United Communications Group, sera sa colistière en qualité de candidate à la vice-présidence de la République.
Agé de 77 ans, James Soong a notamment été ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement (1979-1984), puis gouverneur de la province de Taiwan (1994-1998), un échelon administratif aujourd’hui tombé en désuétude. En 2000, il présente une candidature indépendante à la présidence de la République et recueille 36,8% des suffrages, contre 39,3% pour le candidat du Parti démocrate-progressiste (DPP) Chen Shui-bian [陳水扁] qui est élu.
Lors de l’élection présidentielle de 2004, James Soong est candidat à la vice-présidence sur le ticket du Kuomintang (KMT) avec Lien Chan [連戰]. Le scrutin est remporté de justesse par le président sortant Chen Shui-bian.
James Soong se présente de nouveau à l’élection présidentielle en 2012 sous la bannière du PFP et recueille 2,8 % des voix. En 2016, il obtient 12,8 % des voix.
Le PFP est l’un des quatre partis politiques dont les candidats aux précédents scrutins ont recueilli plus de 5% des voix et qui ont jusqu’au 22 novembre 2019 pour présenter un candidat à l’élection du président et du vice-président de la République.
Candidate à un deuxième mandat, la chef de l’Etat, Tsai Ing-wen [蔡英文], a été investie par le DPP et n’a pas encore annoncé le nom de son colistier. Le principal parti d’opposition, le KMT, a désigné comme candidat le maire de Kaohsiung, Han Kuo-yu [韓國瑜]. Ce dernier a annoncé le 11 novembre le nom de son colistier : il s’agit de l’ancien premier ministre Simon Chang [張善政]. Enfin, le Parti de la nouvelle force (NPP) a publiquement indiqué qu’il ne présenterait pas de candidat.
Huit candidats indépendants ou présentés par des partis n’ayant pas recueilli 5% des voix lors des précédents scrutins avaient par ailleurs déposé leur candidature le 17 septembre dernier. Afin de valider leur candidature, ils avaient jusqu’au 2 novembre pour recueillir le soutien d’au moins 1,5% du corps électoral, soit 280 384 signatures. Selon la commission centrale des Elections, sept candidats n’ont déposé aucune signature et le dernier n’a pas obtenu le nombre requis de soutiens.