29/04/2024

Taiwan Today

Politique

L’exposition Palace Paradis présentée à Nice

21/01/2020
Aimable crédit du musée départemental des arts asiatiques de Nice
Qui n’a jamais rêvé de retrouver les plaisirs terrestres après la mort ? Telle est la fonction des objets funéraires en papier de Taiwan, brûlés pour assurer le confort des défunts dans l’au-delà. Conçue en partenariat avec le Centre culturel de Taiwan à Paris, l’exposition Palace Paradis présente jusqu’au 19 mars 2020 un ensemble de créations des ateliers Hsin Hsin et Skea réalisées exceptionnellement pour le musée départemental des arts asiatiques à Nice, en France.

A la suite d’un décès, les familles achètent des substituts d’objets réels en papier, montés sur une structure de bambou, qu’ils envoient au disparu en les brûlant, accompagnés de monnaies funéraires – billets et pièces de papier en usage dans le monde des morts.

De la maison miniature aux copies d’articles de luxe, ces créations hyperréalistes ne négligent aucun détail. Rien n’est laissé au hasard : programmes du lave-linge, smartphone équipé d’applications spéciales « paradis » et berline avec chauffeur.

Détruits par les flammes, les objets funéraires de papier n’ont pas laissé de traces matérielles mais des textes chinois les mentionnent dès le VIIIe siècle. Leur fonction rappelle celle des simulacres en terre cuite (mingqi) déposés de manière généralisée dans les tombes à partir de la dynastie des Han (206 avant notre ère à 220 de notre ère) pour recréer l’environnement familier du défunt.
 

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