Pour la première fois, un séminaire a été organisé le 12 avril au Canada sous l’égide du Cadre global de coopération et de formation (GCTF). Il avait pour thème : « Renforcer la résilience démocratique face à la désinformation : élections à Taiwan et au-delà ».
Co-organisé par le Bureau économique et culturel de Taipei au Canada, l’ambassade des Etats-Unis au Canada et le laboratoire sur l’Intégrité de l’information (IIL) de l’université d’Ottawa, le séminaire a permis à des experts taïwanais de la lutte contre la désinformation de partager comment des groupes de la société civile à Taiwan peuvent aider à contrer l'ingérence de puissances étrangères dans les élections démocratiques. Ceux-ci ont avancé diverses suggestions pour lutter contre les fausses informations, dans l’espoir de renforcer la résilience démocratique dans le monde.
L’événement a été ouvert au nom des partenaires officiels du GCTF par le représentant de Taiwan au Canada, Harry Tseng [曾厚仁], par l’ambassadeur des Etats-Unis au Canada, David Cohen, et par le haut-commissaire de l’Australie au Canada, Scott Ryan. Jacques Frémont, président de l’université d’Ottawa, a également prononcé un discours de bienvenue.
Dans son allocution, Harry Tseng a noté que le Canada a inscrit la lutte contre la désinformation comme une question centrale de coopération internationale dans le cadre de sa stratégie indopacifique. Face à la bataille complexe contre la désinformation, Taiwan est prêt à faire sa part et à travailler avec ses alliés démocratiques pour défendre la liberté, les valeurs démocratiques et un ordre international fondé sur des règles, a-t-il déclaré.
Le séminaire a vu la participation active de représentants du gouvernement canadien et du corps diplomatique en poste au Canada, dont des diplomates des Etats-Unis, de l’Australie et du Japon mais aussi de pays d’Europe et d’Amérique latine, ainsi que d’alliés de Taiwan tels qu’Haïti, le Paraguay, et Saint-Christophe-et-Niévès, soit près de 40 personnes de 21 pays. Par ailleurs, une centaine de membres de cercles de réflexion, d’universitaires et d’étudiants ont assisté à la réunion.
Depuis son lancement en 2015 par Taiwan et les Etats-Unis, rejoints plus tard par le Japon et l’Australie, le GCTF est devenu une plateforme importante pour contribuer à la discussion de solutions aux problèmes mondiaux. Depuis 2021, des activités sont organisées sous l’égide du GCTF dans des pays tiers. C’est la première fois que l’une a lieu au Canada.