Tsai Ing-wen, la nouvelle présidente du Parti démocrate-progressiste, s’inquiète de la hâte du gouvernement à vouloir étendre les « miniliaisons » directes à l’ensemble des Taiwanais.
Jusqu’ici, pour la partie insulaire, seuls les Taiwanais installés sur le continent chinois, ainsi que les résidents de Kinmen, de Matsu et de Penghu ou des groupes menant des échanges culturels, économiques, sportifs ou religieux profitent de cette formule qui leur permet de traverser le détroit de Taiwan directement à partir de ces petites îles, sans passer par un pays ou territoire tiers comme c’est le cas pour tous les autres voyageurs.
La mise en place de ces miniliaisons s’est révélée être un tel succès depuis 2001 que leur extension à l’ensemble de la population taiwanaise, d’ici deux semaines, a été évoquée vendredi par le Premier ministre Liu Chao-shiuan.
Pour Tsai Ing-wen, ce projet pose cependant de nombreuses questions, notamment en termes de sécurité – la sécurité des passagers, entend-elle. En effet, elle estime que les infrastructures en place à Kinmen, à Matsu ou aux Penghu sont bien insuffisantes pour accueillir un flux supplémentaire important d’usagers.
En 2007 seulement, 780 000 personnes, dont 107 000 Chinois environ, ont traversé le détroit de Taiwan par le biais de ces miniliaisons. Au total, depuis l’inauguration de la formule il y a 7 ans, 2,68 millions de voyageurs en ont tiré parti, dont 263 000 Chinois.