Dans une interview réalisée la semaine dernière et qui sera publiée dans le prochain numéro de Global Views, un mensuel en langue chinoise, le président de la République revient sur un pan essentiel de sa politique de normalisation des relations avec les autorités continentales, à savoir la notion de « trêve diplomatique ».
Ma Ying-jeou souhaite que l’une et l’autre rive cessent de gaspiller leurs ressources dans une rivalité futile. La République de Chine doit continuer à offrir son aide aux pays en voie de développement, souligne-t-il, mais cette aide ne doit pas être exploitée pour conquérir ou conserver des alliés. Les fonds consacrés par Taipei à l’aide internationale ne représentent que 0,15% du PIB, alors que les Nations unies recommandent le chiffre de 0,7%, et il est donc possible de contribuer davantage en la matière, note Ma Ying-jeou.
Entre autres mesures ayant pour but d’améliorer la compréhension et l’entente entre les deux rives, Ma Ying-jeou par ailleurs suggère d’ouvrir les universités insulaires aux étudiants venus de Chine continentale.
Les résultats de cette stratégie ne seront peut-être pas immédiats, pense le chef de l’Etat, mais la confiance existe, ajoute-t-il en citant pour preuve la mise en place des charters directs du week-end peu de temps après son entrée en fonctions.