Le ministre de la Santé, Yeh Chin-chuan, a confirmé hier la création prochaine d’un mécanisme de communication permanent qui permettra aux deux rives d’échanger des informations en cas de situation d’urgence sur le plan sanitaire ou de la sécurité alimentaire.
L’établissement de ce mécanisme a été décidé dimanche, à Pékin, au cours d’une rencontre entre experts taiwanais et chinois, consacrée à la crise de la mélamine et aux réponses à y apporter.
Des équipes spécifiques seront désignées à Taipei et à Pékin, au sein des agences gouvernementales en charge de la santé publique et des normes sanitaires afin d’assurer une coordination plus étroite entre les deux rives sur les questions de sécurité alimentaire.
La réunion de travail avait été planifiée par la Fondation des échanges entre les deux rives (SEF) et l’Association des relations à travers le détroit de Taiwan (ARATS), les deux organismes chargés du dialogue bilatéral.
Se félicitant de ce renforcement de la coopération dans le domaine de la santé, Yeh Chin-chuan a néanmoins estimé que les événements de ces dernières semaines prouvent combien il est capital que la communauté internationale soutienne l’intégration de Taiwan dans l’Organisation mondiale de la santé.
On a appris il y a deux semaines que 24 t de lait en poudre contaminé à la mélamine avaient été importées de Chine. Une centaine d’autres produits de consommation courante ont été retirés de la vente dans les jours qui ont suivi parce qu’ils étaient suspectés eux aussi d’en contenir.
De son côté, le Parti démocrate-progressiste (DPP), dans l’opposition, préparait ce week-end une proposition de loi sur l’étiquetage qui rendrait obligatoire la mention du pays d’origine non pas seulement des produits finis mais aussi de leurs principaux ingrédients. Certains élus DPP sont allés plus loin en appelant à un boycott pur et simple des produits chinois.