Pour la première fois, des touristes chinois en provenance du Fujian ont rejoint Taiwan hier en faisant escale à Kinmen ou à Matsu. Cette extension des miniliaisons avait été annoncée par le gouvernement au début du mois dernier, dans le cadre d’une politique générale d’ouverture plus large aux visiteurs de l’autre rive.
Accueillis avec une danse du lion et des spécialités de Kinmen, les quelque 282 touristes chinois, répartis en cinq groupes, avaient embarqué à bord de ferries depuis Xiamen, Quanzhou et Fuzhou. Ils devaient ensuite prendre l’avion pour Taiwan dans la soirée d’hier pour certains et ce matin pour les autres.
Pour Kinmen et Matsu, de petites îles proches du continent chinois qui tablent aujourd’hui sur le tourisme pour leur développement économique, l’arrivée en nombre de voyageurs en transit représente un potentiel commercial important. Même si la plupart de ces touristes ne feront sans doute que passer, quelques-uns s’attarderont peut-être, espèrent les autorités locales.
Inaugurées en janvier 2001, les miniliaisons ont été le banc-test d’une ouverture progressive de Taiwan aux touristes chinois et d’une normalisation des liaisons aériennes et maritimes avec le continent.
Leur lancement avait été d’autant plus symbolique que Kinmen et Matsu ont longtemps été les premiers remparts de la défense insulaire contre les forces communistes chinoises.