Les étudiants chinois pourront être acceptés dans les universités insulaires dès septembre 2009, une fois que le Parlement aura amendé les différentes législations relatives aux relations entre les populations des deux rives et à l’enseignement supérieur, a déclaré hier le vice-ministre de l’Education, Lu Mu-lin.
Dans le souci de protéger le droit à l’éducation des Taiwanais ainsi que leur accès à l’emploi, un certain nombre de restrictions seront attachées à l’accueil des étudiants chinois, a néanmoins précisé Lu Mu-lin, telles que l’inégibilité de ces derniers aux bourses locales, et l’interdiction d’exercer un emploi à temps partiel et de passer les concours d’entrée dans la fonction publique. Les étudiants chinois auront également l’obligation de quitter le territoire après l’obtention de leur diplôme. Seuls 1 000 à 2 000 étudiants du continent seront acceptés au total à chaque rentrée universitaire, a en outre souligné le vice-ministre, en rappelant que les 170 établissements d’enseignement supérieurs de l’île ont une capacité d’accueil totale de 200 000 étudiants.
Lu Mu-lin a également expliqué que les diplômes délivrés par les meilleures universités chinoises seront reconnus, notamment pour faciliter l’accès à l’emploi des conjoints chinois de ressortissants taiwanais. On estime à 240 000 le nombre de continentaux mariés à des Taiwanais. Les diplômes de médecine ne seront néanmoins pas concernés par cette mesure.
Par ailleurs, une délégation du ministère se rendra au Japon et en Corée du Sud pour examiner le fonctionnement des dispositifs d’accueil des étudiants chinois dans ces pays.