20/05/2024

Taiwan Today

Deux rives

7 minutes historiques : Chen Yunlin est reçu par Ma Ying-jeou

07/11/2008
Ma Ying-jeou a reçu Chen Yunlin pendant 7 minutes CNA
Le président de la République Ma Ying-jeou a reçu hier Chen Yunlin, le président de l’Association des relations à travers le détroit de Taiwan (ARATS), au Taipei Guest House, à deux pas du Palais présidentiel.

Au cours de la rencontre qui n’a duré que 7 minutes, le chef de l’Etat a accueilli le responsable chinois en souriant et lui a offert un vase en céramique de Yingge avant de prononcer quelques mots. Il a reçu des mains de Chen Yunlin, tout aussi souriant, une peinture traditionnelle représentant un cheval, en référence au nom du chef de l’Etat, dont l’idéogramme est le même que celui désignant le mot cheval. Chen Yunlin a soigneusement évité de s’adresser directement au chef de l’Etat, prononçant seulement deux phrases après une courte hésitation : « C’est pour vous » et « C’est l’œuvre d’un grand maître ». La question de savoir quel terme utiliserait Chen Yunlin pour s’adresser à Ma Ying-jeou avait fait l’objet de nombreuses spéculations dans les médias.

Dans son allocution, Ma Ying-jeou a loué les efforts de l’ARATS et de son homologue insulaire, la Fondation pour les échanges entre les deux rives (SEF) durant cette semaine, notant que la signature des 4 accords représentait un progrès significatif. « Indubitablement, il existe des différences et des défis entre les deux rives du détroit, surtout sur le plan de la sécurité nationale de Taiwan et de son espace international », a ajouté le chef de l’Etat à l’adresse du responsable chinois, notant que les deux rives devaient « faire face à la réalité, ne pas se nier mutuellement, et travailler au bien-être des deux peuples et pour la paix dans le détroit ».

C’est la première fois depuis 1949 que le chef de l’Etat reçoit un responsable chinois.

Dans une conférence de presse qu’il a donnée après la rencontre, Ma Ying-jeou a réaffirmé son attachement à la défense de la souveraineté taiwanaise, rappelant que la souveraineté et l’indépendance de la République de Chine existaient depuis 97 ans et qu’il s’agissait d’un fait qu’on ne pouvait remettre en cause. Il a également rappelé le principe sous lequel il a placé sa politique continentale, soit les trois non : « pas de réunification, pas d’indépendance, pas de guerre ».

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