Le Cabinet a approuvé hier l’ouverture des marchés d’actions et de matières premières de la place de Taipei aux investisseurs institutionnels chinois. Cette mesure, qui n’entrera en vigueur qu’après sa promulgation par la Commission de supervision financière (FSC), a pour objectif d’augmenter la capitalisation boursière de l’île, d’accroître son internationalisation et d’augmenter sa compétitivité, a indiqué le Premier ministre Liu Chao-shiuan.
Selon les règles retenues par le gouvernement, les fonds de placement chinois dûment autorisés à investir sur les marchés étrangers par la Commission de régulation boursière, à Pékin, pourront intervenir à la Bourse de Taipei pour un montant équivalant à 3% de leur capital.
En raison de la crise financière actuelle, le vice-président de la FSC, Lee Jih-chu, a toutefois estimé que l’afflux de capitaux du continent ne devrait pas dépasser 200 millions de dollars américains, loin de l’estimation de 1,1 milliard réalisée en août dernier.
Les investisseurs chinois seront par ailleurs exclus du marché de gré à gré et ne pourront s’engager dans des opérations sur marges, plus risquées, qui permettent d’investir un petit capital en jouant sur un effet de levier. D’autres restrictions empêcheront aussi les investisseurs chinois de prendre le contrôle des sociétés insulaires dans lesquelles ils investiront.