Taiwan Today

La ministre des Affaires continentales Lai Shin-yuan pense qu’il est encore trop tôt pour que les deux organisations qui ont servi d’intermédiaires dans les récentes négociations entre Taipei et Pékin échangent des représentations. Bien que la Fondation des échanges entre les deux rives (SEF) et l’Association pour les relations à travers le détroit de Taiwan (ARATS) soient parvenues à signer des accords historiques début novembre qui ont permis l’ouverture lundi de liaisons aériennes et maritimes directes quasi-régulières entre Taiwan et le continent, Lai Shin-yuan considère que des obstacles subsistent pour la mise en œuvre de l’étape suivante. « Nous espérons y parvenir progressivement en augmentant les interactions, les négociations systématiques et en renforçant la confiance mutuelle », a-t-elle déclaré hier à Kaohsiung lors d’une réunion publique d’information sur la politique continentale du gouvernement. Assurant que les relations entre les deux rives sont entrées dans une nouvelle ère, à savoir que Taipei et Pékin ont cessé de nier l’existence l’un de l’autre, Lai Shin-yuan a cependant insisté sur le fait que « Taiwan n’échangera jamais sa souveraineté nationale contre des profits économiques » et que Taipei continuera d’exiger l’égalité de traitement dans toutes ses négociations futures avec Pékin. De son côté, le président de la République, Ma Ying-jeou, a affirmé avec force que l’ouverture des relations directes n’avait « rien à voir avec la question de l’unification ou de l’indépendance de Taiwan » et qu’elle symbolisait plutôt la quête de la paix entre les deux rives.