Bien que la signature avec la Chine d’un tel accord fasse partie des promesses de campagnes de Ma Ying-jeou, l’importance de ce dossier pour la normalisation des relations économiques entre les deux rives suppose d’abord une réflexion interministérielle de grande ampleur, a expliqué Liu Teh-hsun.
Il a également précisé que l’ajout de ce point à l’agenda des négociations ultérieures dépendra de l’issue des discussions entre l’ARATS et la SEF, cette année. Celles-ci porteront notamment sur la lutte concertée contre le crime, la coopération financière et l’ouverture de l’île aux investissements chinois.
Liu Teh-hsun faisait référence à un article de la presse insulaire rapportant les propos de Su Chi, le secrétaire général du conseil pour la Sécurité nationale, selon lequel la signature d’un accord de coopération économique aurait été discutée dans le futur.
Appelant le gouvernement à la prudence, Tsai Ing-wen, la présidente du Parti démocrate-progressiste, a estimé nécessaire qu’un consensus national soit d’abord recherché avant d’entamer un quelconque cycle de négociation sur cette question. « Les discussions et l’évaluation de l’impact de la signature d’un accord de coopération économique doivent être menées de manière transparente, car c’est le seul moyen de faire comprendre aux Taiwanais l’influence d’un tel accord sur le plan économique, social et politique », a déclaré samedi, Tsai Ing-wen.
Les industriels et les cercles d’affaires sont favorables à la signature de ce type d’accord, connu sous le nom de Comprehensive Economic Cooperation Arrangement et équivalent à un accord de libre-échange. En 2003, Pékin avait signé avec Hong-Kong un accord baptisé Closer Economic Partnership Arrangement.