Située sur la rive occidentale du Lop Nor, un lac aujourd’hui asséché, l’ancienne cité a disparu au IIIe s. et n’a été redécouverte qu’à la fin du XIXe s. Selon Hima, la minorité Loulan n’excède pas aujourd’hui 800 foyers, menacés d’être définitivement chassés de leur région d’origine par la progression du désert.
Le projet Nouveau Loulan, précise Wender Yang, le président d’Hima, consiste à y creuser 15 puits et à y replanter 100 peupliers huyang (populus diversifolia), une espèce d’arbre très résistante dont les racines s’enfoncent à 10 m de profondeur, puisant l’eau dans la nappe phréatique et stabilisant le sol par la même occasion.
Les arbres seront ensuite placés sous la protection d’habitants de Loulan employés par la fondation. Celle-ci, qui a déjà financé au même endroit la plantation de 500 ha de chanvre indien, veut inscrire son action dans les Objectifs du millénaire pour le développement de l’Onu.
Le coût de l’opération, soit 10 000 dollars taiwanais par arbre et 70 000 dollars par puits, a été couvert grâce aux fonds collectés auprès de personnalités issues du monde économique, artistique ou politique. La mannequin Lin Chi-ling a notamment apporté sa contribution au projet.
L’état d’achèvement du projet pourra être suivi sur le site Internet d’Hima, et les arbres pourront même être observés en ligne via Google Earth.