Taiwan Today

Après que Ma Ying-jeou a affirmé, mercredi, lors d’une vidéoconférence avec le Centre d’études stratégiques et internationales à Washington, que son gouvernement a répondu positivement aux 6 points formulés en janvier dernier par le président chinois Hu Jintao, en proposant de signer un accord économique avec Pékin, Tsai Ing-wen, la présidente du Parti démocrate progressiste (DPP) a critiqué le chef de l’Etat, l’accusant hier de ne pas protéger la souveraineté taiwanaise. Ma Ying-jeou avait expliqué, mercredi, que la base d’un rapprochement avec Pékin résidait dans le consensus de 1992, un accord oral dégagé par les deux rives cette année-là et selon lequel Taipei et Pékin reconnaissent le principe « d’une seule Chine » mais en retiennent une interprétation différente. « Peu importe que le DPP soit le parti de la majorité ou de l’opposition, nous n’accepterons jamais que ce soi-disant consensus soit reconnu », a-t-elle déclaré, qualifiant cet accord de « rhétorique du Kuomintang ». Evoquant la troisième rencontre entre la Fondation pour les échanges entre les deux rives (SEF), et son homologue chinoise, l’Association des relations à travers le détroit de Taiwan (ARATS), à Nankin, le 26 avril, Tsai Ing-wen a appelé les négociateurs taiwanais à réclamer des discussions sur le dossier des vols en correspondance, afin d’autoriser les compagnies aériennes taiwanaises à desservir d’autres destinations internationales, à partir de Taipei, en effectuant des correspondances depuis leur premier point d’arrivée en Chine. « Si ces négociations ne permettent pas d’aboutir à un accord concret sur ce dossier, il faudra les considérer comme un échec », a prévenu Tsai Ing-wen. Le 31 décembre 2008, à l’occasion du 30e anniversaire de la politique de réunification pacifique, Hu Jintao avait formulé un cadre en 6 points pour le développement entre les deux rives, soit le respect strict d’un principe d’une seule Chine, le renforcement des relations commerciales incluant la signature d’un accord de coopération économique, la promotion des échanges individuels, l’affirmation des liens culturels communs entre les deux rives, le fait de laisser Taiwan raisonnablement participer aux organisations internationales et enfin, la négociation d’un accord de paix.