Taiwan Today

Le ministère de l’Economie a annoncé hier après-midi l’ouverture immédiate de 192 secteurs d’activité aux capitaux chinois, ainsi que la possibilité pour des sociétés chinoises d’ouvrir des succursales à Taiwan, deux mesures destinées à stimuler le développement économique de l’île. Déjà, les premiers dossiers d’autorisation sont à l’étude, a indiqué le vice-ministre de l’Economie, Deng Cheng-chung. La libéralisation des investissements concerne dans cette première phase 64 secteurs industriels, dont les préparations médicinales, l’automobile, le textile et la plasturgie. Dans le domaine des services, 117 secteurs sont concernés, allant de la vente de détail au tourisme, en passant par les transports. Enfin, les ports, aéroports et infrastructures touristiques pourront, comme 8 autres secteurs des travaux publics, recevoir l’apport d’investissements chinois. Ceux-ci, a précisé Deng Cheng-chung, sont soumis à l’accord préalable du gouvernement, ne peuvent émaner d’entreprises d’armement ou ayant des liens avec la défense chinoise, et ne peuvent concerner des secteurs industriels faisant l’objet d’un monopole, tels que la gestion de l’eau ou la distribution d’électricité, ou considérés comme stratégiques pour le développement économique de l’île, sa stabilité financière ou sa sécurité. Par ailleurs, une prise de participation chinoise supérieure à 10% des parts dans une société taiwanaise cotée en bourse est considérée comme un investissement direct, régi par des règles spécifiques. Dans le même esprit, tout investisseur d’un pays tiers contrôlé à plus de 30% par des capitaux chinois est désormais tenu de communiquer un rapport financier annuel aux agences gouvernementales insulaires. La décision d’un éventuel élargissement de ces mesures à d’autres secteurs sera prise en fonction du bilan de cette première phase, a déclaré Deng Cheng-chung.