30/04/2024

Taiwan Today

Deux rives

Le couloir aérien médian restera fermé, déclare Ma Ying-jeou

06/07/2009
Le couloir aérien médian restera fermé pour des raisons liées à la sécurité nationale, a déclaré jeudi, Ma Ying-jeou, alors qu’il se trouvait au Panama. Il faisait écho à une récente requête de Pékin, qui souhaite une démilitarisation de l’espace aérien le long de la ligne médiane du détroit de Taiwan, selon la déclaration de Wang Yi, le responsable du bureau des Affaires taiwanaises à Pékin. Jusqu’ici, les vols en provenance de Chine passent par la mer de Chine méridionale ou la mer de Chine orientale. Par accord tacite, aucun appareil civil ou militaire ne franchit cette ligne médiane du détroit de Taiwan. « Nous avons été très clair et l’avons répété plusieurs fois à Pékin, nous n’ouvrirons pas ce couloir aérien. Nous n’avons pas l’intention de rendre les choses plus difficiles. Il s’agit simplement d’une question de sécurité nationale », a déclaré le chef de l’Etat, alors qu’il recevait la presse internationale, sur place, lors de sa deuxième tournée en Amérique centrale de laquelle il est rentré aujourd’hui à Taipei. Selon certains responsables gouvernementaux, l’espace traversé par cette ligne dite médiane est utilisé par l’Armée de l’air pour ses entraînements. « La Chine réserve 90% de son espace aérien pour ses entraînements militaires alors que nous n’avons que cet espace très restreint, sur notre côté du Détroit », a-t-on indiqué. A Taipei, Chuang Shou-han, porte-parole du Parti démocrate-progressiste, a déclaré qu’il était hors de question d’ouvrir la ligne médiane dans le Détroit, et si tel était le cas, c’est toute la défense insulaire qui s’écroulerait. Ma Ying-jeou a également évoqué la question d’une possible rencontre avec Hu Jintao, le président chinois, à propos de laquelle les spéculations font bon train depuis que le président de la République a présenté sa candidature à la présidence de son parti, le Kuomintang. Ce dernier a déclaré ne pas avoir de projet en la matière et qu’il était nécessaire qu’un certain nombre de « questions fondamentales » soient d’abord résolues avant qu’une telle rencontre soit possible. « Ce qui est le plus urgent aujourd’hui, c’est d’apporter des solutions à des problèmes qui concernent réellement les Taiwanais, comme la normalisation des relations entre les deux rives sur le plan économique », a déclaré le chef de l’Etat.

Les plus lus

Les plus récents