Taiwan Today

L’Université nationale de Taiwan (NTU) et l’Université de Pékin, dont le président, Zhou Qifeng, est actuellement en visite dans l’île, ont signé hier un accord de coopération dans le domaine de la recherche et de l’enseignement des sciences et technologies. Celui-ci prévoit notamment l’échange de professeurs et d’étudiants et pourrait à terme déboucher sur la délivrance de diplômes communs aux deux universités. En l’absence de Lee Si-chen, le président de la NTU, convalescent, c’est Chen Tai-jan, son vice-président, qui a mené les discussions avec la délégation chinoise. La coopération concernera dans un premier temps l’ingénierie électronique, les télécommunications, l’étude du changement climatique, la protection de l’environnement et la recherche médicale pour le traitement du cancer et des maladies infectieuses, a-t-il été indiqué. L’Université de Pékin, a souligné Zhou Qifeng, coopère depuis plusieurs années avec l’Institut de technologie de Géorgie, aux Etats-Unis pour la délivrance commune de diplômes de mastère et de doctorat. Zhou Qifeng a formulé l’espoir qu’un système similaire soit mis en place entre son université et la NTU, pour les étudiants ayant suivi des cours dans les deux établissements. Chen Tai-jan s’est déclaré en faveur d’un tel projet, notant toutefois qu’il nécessitera l’accord ici du ministère de l’Education. Zhou Qifeng s’est par ailleurs félicité du feu vert donné la semaine dernière par le ministère taiwanais de l’Education à la mise en place d’un système d’équivalences pour les bacheliers taiwanais souhaitant étudier en Chine, leur permettant d’accéder directement aux universités du continent sur la base de leurs résultats aux concours d’entrée organisés par les universités insulaires. Il a toutefois regretté que la réciproque ne s’applique pas ici à des étudiants chinois de niveau plus avancé. Les diplômes délivrés par les universités chinoises ne sont pas encore reconnus par l’Etat mais le gouvernement a promis un changement sur ce plan, avec la reconnaissance de ceux délivrés par certaines universités seulement, une perspective à laquelle les organisations militant en faveur de l’indépendance de l’île sont farouchement opposées.