Deux rives
Les missiles chinois doivent être retirés, déclare Ma Ying-jeou
03/08/2009
Dans une interview donnée vendredi dernier à l’agence de presse Bloomberg, le chef de l’Etat, Ma Ying-jeou, a souhaité voir Pékin retirer le millier de missiles pointés sur Taiwan. Il a aussi déclaré ne pas être pressé de rencontrer le président chinois Hu Jintao.
« Les Taiwanais seront mal à l’aise si nous allons à la table des négociations pour évoquer les questions de sécurité sous la menace d’une attaque de missiles », a déclaré Ma Ying-jeou à Bloomberg. Estimant que les relations avec la Chine sont « bonnes et s’améliorent », le chef de l’Etat a toutefois prévenu que la signature d’un accord de paix était conditionné par le retrait de ces missiles.
« Le détroit de Taiwan pourrait être à l’origine d’un conflit bien plus important impliquant deux grandes puissances mondiales [Les Etats-Unis et la Chine]. C’est la raison pour laquelle la communauté internationale se félicite que nous ayons adopté une politique visant à réduire les tensions. Je pense que le continent chinois apprécie aussi notre démarche », a aussi expliqué le chef de l’Etat.
Evoquant la possibilité d’une rencontre avec le président Hu Jintao, Ma Ying-jeou a confié qu’il « n’était pas pressé ». Pour certains experts et commentateurs politiques, cette perspective est de l’ordre du possible avec l’accession à la présidence du Kuomintang de Ma Ying-jeou, dont la prise officielle de fonctions aura lieu le 12 septembre prochain.
Evoquant enfin la manière dont les relations économiques entre les deux rives continuent de se renforcer, Ma Ying-jeou a estimé qu’il s’agissait là d’un phénomène inévitable et que le Parti démocrate-progressiste, aujourd’hui dans l’opposition, n’aurait pas mené une politique différente de la sienne. Il considère toutefois qu’il est nécessaire de faire preuve de prudence dans l’ouverture de l’île aux capitaux chinois.