03/05/2024

Taiwan Today

Deux rives

Réactions positives au règlement du différent entre TSMC et son concurrent chinois SMIC

12/11/2009
Des investisseurs institutionnels étrangers de premier plan ont fait part hier de leur optimisme quant à l’avenir du secteur des semi-conducteurs à Taiwan, après l’arrangement auquel Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC) est parvenu mardi dans le différent commercial qui l’opposait au Chinese Semiconductor Manufacturing International Corp. (SMIC). SMIC, qui était poursuivi par TSMC devant une juridiction californienne, aux Etats-Unis, pour vol de brevets et de secrets commerciaux, a accepté un paiement échelonné de 200 millions de dollars américains à TSMC. L’entreprise chinoise remettra en outre à TSMC des actions représentant 8% de son capital – 1,79 milliard de dollars américains de nouveaux titres – et fera bénéficier la société taiwanaise de bons de souscription à hauteur de 696 millions. Cela pourrait faire de TMSC le deuxième investisseur au capital de SMIC. « L’acquisition des parts de SMIC par TSMC ouvrira la voie à une concentration dans le secteur des semi-conducteurs », a déclaré hier à l’Agence centrale de presse (CNA) Cheng Cheng-hua, analyste à l’établissement financier UBS. Un avis partagé par la filiale taiwanaise de la banque d’affaires J.P. Morgan. Lu Tung-fung, analyste au bureau taiwanais de la banque d’investissement Goldman Sachs, porte également un jugement positif sur cette future coopération et estime que l’activité de TSMC en Chine devrait devenir rentable à la fin de cette année, indique CNA. Il n’est pas encore certain cependant que TSMC entre au capital de SMIC. En effet, la réglementation interdit pour l’heure aux fabricants taiwanais de semi-conducteurs d’investir en Chine pour la production de plaquettes 12 pouces, une mesure destinée à sauvegarder l’avantage concurrentiel dont jouit Taiwan dans ce domaine et à éviter justement les transferts sauvages de technologies. Cette disposition doit toutefois être révisée d’ici la fin de l’année, et l’on s’attend à ce que des autorisations soient émises au cas par cas. « Il sera sans doute nécessaire d’adapter la législation existante pour répondre à de tels cas », a noté hier Lin Sheng-chung, le vice-ministre de l’Economie, devant la commission économique du Yuan législatif.

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