Taiwan Today

Alors que certains députés s’inquiètent du fait que Kinmen et Matsu ne figurent pas dans le document publié le 18 novembre et qui définit avec une précision accrue la démarcation des eaux territoriales de la République de Chine, le ministre de l’Intérieur, Jiang Yi-huah s’est voulu rassurant hier lors de son intervention au Yuan législatif. Le gouvernement compte procéder d’ici un an à une délimitation précise des eaux territoriales autour de ces deux archipels situés au large des côtes de la province chinoise du Fujian, a-t-il indiqué. « Les délimitations dévoilées le 18 novembre sont une simple révision de celles promulguées en 1999 et qui n’incluaient pas Kinmen ni Matsu », a expliqué Jiang Yi-huah, une décision prise alors pour ne pas envenimer les relations entre les deux rives du détroit de Taiwan. La version révisée de ce document résulte d’un ajustement technique, après que l’Armée a adopté le système géodésique mondial (celui associé au GPS) pour établir sa cartographie, a-t-il noté. Cette nouvelle version comprend toutefois les Diaoyutai, un archipel dont la souveraineté est revendiquée par le Japon et la république populaire de Chine, ainsi que les Spratly (Nansha) et les Pratas (Dongsha), des îles de la mer de Chine méridionale que se disputent la République de Chine, la république populaire de Chine, la Malaisie, le Brunei, les Philippines et le Viêt-nam. L’omission de Kinmen et Matsu dans ce document a provoqué le mécontentement de l’opposition, qui a accusé le gouvernement de compromettre la souveraineté de la République de Chine sur ces deux archipels. « Cette critique est injuste, s’est défendu le ministre de l’Intérieur. Il n’est pas question pour l’Etat de renoncer à sa souveraineté sur ces deux archipels. »