Taiwan Today

Au quatrième jour de sa visite à Taiwan, Chen Yunlin, le président de l’Association pour les relations à travers le détroit de Taiwan (ARAT), a fait une entorse à son programme officiel pour s’entretenir pendant plus d’une heure avec James Soong, président du Parti pour le peuple (PFP) et poids lourd du camp bleu. Alors que le reste de la délégation chinoise, accompagnée de Chiang Ping-kun, le président de la Fondation des échanges entre les deux rives (SEF), effectuait une croisière en bateau sur le lac du Soleil et de la Lune, le délégué chinois est resté à son hôtel pour recevoir le politicien taiwanais, prenant quelque peu de court la presse locale et internationale qui suivait sa visite. Cette entrevue n’a rien de secrète et ne vise aucun gain personnel, a peu après déclaré James Soong. Ce dernier a cependant regretté que la SEF n’ait pas organisé de banquet ni arrangé de rencontres entre Chen Yunlin et les différents partis politiques taiwanais, soulignant que sans les visites effectuées en Chine par Lien Chan et par lui-même, en avril et mai 2005 respectivement, l’actuel réchauffement des relations entre les deux rives aurait été impossible. Le but principal de la venue dans l’île de Chen Yunlin était la signature de trois accords entre les deux rives, a répondu Maa Shaw-chang, le secrétaire général de la SEF. La SEF n’a pas vocation à servir de plate-forme de communication entre partis politiques, a-t-il également rappelé. Par ailleurs, après la blessure d’un policier à la tête au cours d’une altercation mercredi avec des militants du mouvement indépendantiste 908 Taiwan Republic, le président de la République Ma Ying-jeou et le maire de Taichung Jason Hu ont appelé les manifestants et la police à éviter toute provocation. Tsai Ing-wen, la présidente du Parti démocrate-progressiste, a également appelé au calme et condamné les violences. Le Premier ministre Wu Den-yih, qui a salué hier l’action des forces de l’ordre pendant la visite de la délégation chinoise, a quant à lui jugé que les organisateurs des manifestations devaient assumer la responsabilité d’éventuelles violences.