07/05/2024

Taiwan Today

Deux rives

Nous ne renoncerons pas à l’indépendance, déclare le DPP à Pékin

13/05/2010
C’est une fin de non-recevoir qu’a opposé, hier, le Parti démocrate-progressiste (DPP) à la demande de Yang Yi, le porte-parole du bureau des Affaires taiwanaises, l’organe en charge de la politique de réunification chinoise, qui demandait au parti d’abandonner sa posture indépendantiste. « Nous espérons que le DPP puisse vraiment réaliser qu’il se trouvera dans une impasse s’il n’abandonne pas sa position sur l’indépendance de Taiwan », déclarait hier Yang Yi, en réponse à la possibilité évoquée par Tsai Ing-wen, la présidente du DPP, d’engager un dialogue avec Pékin si aucune condition à ce dialogue n’était réclamée par la Chine. « L’opposition à l’indépendance de Taiwan et la reconnaissance du consensus de 1992 sont les fondements politiques de l’amélioration et du développement des relations entre les deux rives », a ajouté Yang Yi. « Nous espérions que le gouvernement chinois se saisirait de l’opportunité de comprendre Taiwan et son peuple, plutôt que seulement le Kuomintang », a ensuite regretté Tsai Chi-chang, le porte-parole du DPP, soulignant l’absence de respect de la Chine vis-à-vis de la démocratie et de la société taiwanaise. « Notre position est très claire, le DPP ne peut accepter aucune pré-condition au dialogue avec la Chine », a-t-il affirmé. Il est vraisemblable que les positions de Pékin et du DPP n’évolueront pas sur cette question, une situation qui dure depuis plusieurs années. Chen Shui-bian, président de la République entre 2000 et 2008, avait échoué à établir un dialogue avec la Chine pour les mêmes raisons. Pour certains analystes, la déclaration de Tsai Ing-wen allant dans le sens d’une ouverture vers la Chine, était destinée à convaincre, à l’approche de l’élection présidentielle qui se tiendra en 2012, que le DPP dispose de l’expérience et des compétences nécessaires à la gestion les relations entre les deux rives.

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