Taiwan Today

Alors qu’il s’exprimait à l’invitation de la Chambre de commerce européenne à Taipei à l’occasion d’un déjeuner-conférence sur les leçons à tirer des négociations menées entre l’Union européenne (UE) et la Corée du Sud sur un accord de libre-échange, Chiang Pin-kung, le président de la Fondation des échanges entre les deux rives (SEF), a estimé que les futures négociations avec la Chine portant sur des accords relatifs aux investissements et au commerce des services pourraient se révéler difficiles à mener et peut-être impossibles à achever avant la fin de l’année 2011. Après l’entrée en vigueur de l’Accord-cadre de coopération économique (ECFA), Taipei et Pékin prévoient de débuter de nouvelles négociations d’ici six mois sur au moins deux autres accords techniques portant notamment sur la protection des investissements et le secteur des services. « En plus de la complexité de ces négociations, si l’on y inclut des considérations politiques liées à la prochaine élection présidentielle qui aura lieu à Taiwan en 2012, je ne suis pas sûr que l’on puisse signer ces deux accords avant la fin de l’année », a déclaré Chiang Pin-kung, soulignant qu’un accord sur la protection des investissements et la mise en place de mécanismes de règlement des disputes commerciales seraient les plus faciles à négocier. Guy Ledoux, le directeur de la représentation économique et commerciale de l’UE à Taiwan, a, de son côté, affirmé la volonté de l’Europe de renforcer les liens économiques avec l’île. Il a également souligné qu’une grande partie du commerce avec Taiwan ne serait pas affectée par la signature de l’accord de libre-échange entre l’UE et la Corée du Sud, précisant que 40% des exportations insulaires en direction de l’Europe portent sur des produits informatiques et de télécommunication qui bénéficient déjà d’une exemption totale de droits de douane. Toujours dans le domaine des relations entre les deux rives, Liu Teh-shun, le vice-ministre des Affaires continentales, a déclaré hier à l’occasion d’un point de presse qu’il n’était pas possible de discuter avec Pékin des missiles que la Chine aligne face à l’île, le niveau de confiance mutuelle entre les deux rives n’étant pas encore suffisamment développé. Liu Teh-shun évoquait cette question à la suite de la remarque du Premier ministre chinois, Wen Jiabao, qui assurait la semaine dernière que le millier de missiles serait « un jour » retiré des côtes du Fujian où ils sont déployés.