01/05/2024

Taiwan Today

Deux rives

L'évolution des positions du DPP sur les relations entre les deux rives retient l'attention

07/12/2010
L’annonce, le 30 novembre dernier, par le Parti démocrate-progressiste (DPP), dans l’opposition, de la création d’un centre de recherche visant à remodeler ses positions sur la politique continentale est un « signal positif », a estimé dimanche Liu Guoshen, directeur de l’Institut de recherche sur Taiwan de l’Université de Xiamen, en Chine. Hier à Taipei, c’était au tour de Su Chi, ancien secrétaire général du Conseil pour la sécurité nationale, de saluer une décision « encourageante ». Pour jouer un rôle plus important dans le développement des relations entre les deux rives, le DPP doit se repositionner, a estimé, en marge d’un colloque scientifique à Shenzhen, en Chine, Liu Guoshen, dont l’institut fait autorité en Chine dans le domaine des affaires taiwanaises. Le DPP doit s’engager dans des discussions rationnelles avec le Parti communiste chinois (PCC), a poursuivi l’universitaire. Une telle démarche ne suppose pas un alignement des positions du DPP sur celles du PCC, a-t-il souligné, mais doit passer par une phase « d’exploration ». A Taipei, Su Chi a pour sa part appelé le DPP à faire émerger en son sein un consensus sur la politique continentale puis à travailler avec le Kuomintang (KMT) en vue de l’élaboration d’un consensus taiwanais sur la question. Sans cela, a-t-il affirmé lors d’un colloque international, il est impensable d’envisager des négociations politiques entre Taipei et Pékin. Décrivant les relations entre Taiwan, les Etats-Unis et la Chine comme un « grand triangle » généralement stable, Su Chi a qualifié celles entre le DPP, le KMT et le PCC de « petit triangle » rendu instable par l’absence de dialogue entre le DPP et les deux autres sommets du triangle. « Les responsables du DPP, qu’il s’agisse de Tsai Ing-wen ou de l’ancien président de la République Chen Shui-bian, n’ont jamais sérieusement œuvré à un consensus au sein du DPP », a-t-il regretté. Les questions relatives à la politique d’« une seule Chine », à la souveraineté de Taiwan, à l’espace international de Taiwan, aux mécanismes de construction de la confiance dans le domaine militaire ou à un accord de paix avec Pékin ne peuvent être abordées avec la Chine si le DPP n’aboutit pas à un consensus en son sein et avec le KMT, a insisté Su Chi. « Si le président Ma Ying-jeou était réélu, je ne pense pas qu’il serait en mesure de résoudre seul ces questions », a-t-il conclu.

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