01/05/2024

Taiwan Today

Deux rives

Ma Ying-jeou réaffirme le consensus de 1992 et sa politique des 3 non

24/08/2011
Depuis l’archipel de Kinmen, où il assistait à l’inauguration de la cérémonie de la cloche de la Paix hier, le président de la République a réaffirmé les termes de sa politique continentale qu’il appuie sur le consensus de 1992 et la politique des 3 non. La veille, Tsai Ing-wen, la candidate à l’élection présidentielle du Parti démocrate-progressiste (DPP), avait nié la réalité de ce consensus. « Rejeter le consensus de 1992 et la politique des 3 non aurait pour conséquence de faire entrer les relations entre les deux rives dans une ère d’incertitude. L’impact serait énorme sur les deux rives du Détroit, et Taiwan sera particulièrement et très négativement frappé », a déclaré hier le chef de l’Etat. Ce dernier a insisté sur la justesse de sa politique : « Nous commençons seulement à construire des relations pacifiques et les fondations d’une confiance mutuelle restent fragiles. Il faut des efforts sur le long terme de chaque côté du Détroit pour maintenir la paix », a poursuivi Ma Ying-jeou. Il a également accusé son prédécesseur, Chen Shui-bian, de ne pas avoir tenu ses promesses de paix en niant le consensus de 1992, en déclarant qu’un Etat existait sur chacune des deux rives, provoquant ainsi un regain de tension et un isolement plus prononcé encore de Taiwan dans la communauté internationale. « Pour nous, la Chine unique, c’est la République de Chine telle qu’elle existe dans le texte de notre Constitution. Soutenir le consensus de 1992, c’est soutenir la République de Chine et les principes défendus par la Constitution portant sur la souveraineté de Taiwan, son territoire et les relations entre les deux rives », a précisé le président de la République. « Pas d’indépendance, pas de réunification, pas de guerre » résume la posture adoptée par le chef de l’Etat dans le cadre de sa politique des 3 non tandis que le consensus de 1992 fait référence à l’accord tacite obtenu cette année-là entre les deux rives et selon lequel il n’existe qu’une seule Chine mais que chaque partie en retient une interprétation différente. A ce propos, Lai Shin-yuan, la ministre des Affaires continentales, a fustigé hier la déclaration de Tsai Ing-wen selon laquelle le consensus de 1992 n’existe pas. « Les propositions politiques de Tsai Ing-wen sont vides et changent continuellement. La mise en place de telles politiques provoquera le chaos et Taiwan n’a pas les moyens de faire face au chaos provoqué par des politiques vides et instables », a déclaré hier la ministre. Enfin, Philip Yang, le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement, a rappelé les résultats concrets obtenus grâce à la politique continentale et étrangère du chef de l'Etat. Parmi ceux-là, et outre la reprise d'un dialogue institutionnalisé avec Pékin, on compte la signature de 15 accords techniques, dont l'Accord-cadre de libre-échange, ceux mettant en place les liaisons aériennes, maritîmes et postales directes, ceux instituant également une coopération dans les domaines de la sécurité alimentaire, du contrôle de qualité, de la réduction des tarifs douaniers, de l'hygiène médicale, du tourisme, mais également ceux instituant une coopération judiciaire, une coopération financière, ainsi que la protection des droits de propriété intellectuelle. Le ministre de l'Information a par ailleurs souligné que des accords de libre-échange sont en discussion avec Singapour, les Philippines et l'Inde.

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