Taiwan Today

Après 10 années de disputes juridiques, United Microelectronics (UMC), le deuxième fabricant mondial en sous-traitance de plaquettes de silicium, un composant essentiel pour les microprocesseurs, a obtenu de l’Etat l’autorisation d’investir sur le continent chinois. Cette autorisation se matérialise par l’acquisition de 35,7% des parts de Hejian Technology, une fonderie située à Suzhou, dans la province du Zhejiang. Avant de bénéficier en 2009 d’un non-lieu de la Cour suprême, Robert Tsao [曹興誠], le Pdg et fondateur du groupe, avait d’abord été condamné en 2001 pour avoir réalisé un premier investissement dans cette fonderie. Les Tribunaux avaient pointé la violation de la Loi sur le commerce dont les termes interdisaient aux entreprises du secteur des hautes technologies de développer des relations d’affaire ou d’investissement avec des entreprises chinoises au motif que les possibles transferts de technologies nés de ces relations représenteraient une menace pour la compétitivité et pour la sécurité nationales. Hier, la Commission des investissements du ministère de l’Economie a finalement donné son feu vert au plan d’investissement d’UMC qui vise à racheter 20,4% du groupe chinois Best Elite, qui possède la fonderie de Suzhou, et d’en obtenir 15,3% supplémentaires à l’amiable. Le groupe a annoncé qu’il espérait voir cette acquisition finalisée d’ici deux mois, faisant ainsi d’UMC le principal actionnaire de Best Elite. L’objectif, a-t-on indiqué, est de mieux intégrer les opérations du groupe avec celles de Hejian.