Taiwan Today

La Chine devrait laisser à Taiwan davantage d’espace sur la scène internationale de manière à poser les bases d’une réconciliation entre les deux rives du Détroit, a déclaré mardi le représentant taiwanais au Royaume-Uni, Shen Lyushun [沈呂巡], qui s’exprimait devant les membres du Conseil européen des relations extérieures (ECFR), un centre de recherche créé en 2007 et dont le siège est à Londres. La politique des « trois non » – pas d’unification, pas d’indépendance et pas de guerre – du président de la République Ma Ying-jeou [馬英九] vise à maintenir le statu quo entre les deux rives, a expliqué Shen Lyushun. En prenant pour principe de traiter d’abord des dossiers économiques, Taipei espère que les deux rives pourront de manière graduelle établir un mécanisme de construction de la confiance dans le domaine militaire, lequel pourrait conduire à la signature d’un accord de paix et à une réduction du nombre des armes pointées vers l’île par Pékin, a-t-il poursuivi. Un accord de paix ne pourra toutefois être signé que s’il fait l’objet d’un large consensus au sein de la population taiwanaise et que la confiance entre les deux rives du Détroit a atteint un niveau suffisant, a rappelé Shen Lyushun. Il a par ailleurs estimé que Taipei et Pékin devront au cours des quatre prochaines années développer un nouveau modèle permettant une interaction mutuellement bénéfique sur le plan des affaires internationales. Taiwan, pour sa part, travaillera à amplifier ses relations avec les pays avec lesquels l’île n’entretient pas de relations diplomatiques et à participer aux travaux de davantage d’agences spécialisées des Nations unies.