05/05/2024

Taiwan Today

Deux rives

Tsai-Ing-wen reconnaît avoir mal géré sa plate-forme politique sur les relations entre les deux rives

24/02/2012
« Je suis d’accord pour dire que beaucoup plus de travail était nécessaire sur la question des relations avec la Chine. » C’est en ces termes que Tsai Ing-wen [蔡英文], a conclu, mercredi soir, les réunions clôturant la série de rapports et d’analyses qui ont été menées au sein du Parti démocrate-progressiste (DPP) sur les causes de son échec à l’élection présidentielle du 14 janvier 2012. « En tant que parti politique luttant pour le respect de la souveraineté nationale, nous devons renforcer notre capacité à gérer les relations avec la Chine dans la perspective de gagner la confiance de l’opinion publique, a-t-elle expliqué. Les membres du parti ont la possibilité de mieux comprendre la Chine à travers des échanges ». Tsai Ing-wen a donc clairement reconnu qu’elle s’était trompée sur la question des relations avec la Chine et avait échoué à inspirer la confiance du patronat, très inquiet de son refus de clairement détailler son approche des relations entre les deux rives. Durant la campagne électorale, Tsai Ing-wen avait signalé sa volonté d’adopter une approche plus pragmatique de la Chine sans pour autant désavouer clairement la quête de l’indépendance de droit que le parti défend depuis 25 ans. Pour Tung Chen-yuan [童振源], ancien ministre DPP des Affaires continentales et professeur à l’Université nationale Chengchi, il faut expliquer l’échec de Tsai Ing-wen par son incapacité à répondre à la politique de rapprochement économique initiée par Ma Ying-jeou par crainte de se voir aliéner les factions les plus indépendantistes du parti. Il a notamment appelé le DPP à reconstruire une position sur cette question qui « laisse suffisamment de place à l’ambiguïté » tout en insistant sur la nécessité de laisser les 23 millions de Taiwanais décider de leur avenir politique. « Depuis toujours, le DPP s'est, et continuera à se confronter à cette question très difficile : comment devons-nous faire face à la Chine ? », a conclu Tsai Ing-wen.

Les plus lus

Les plus récents