Taiwan Today

Alors qu’il s’exprimait lors de l’inauguration de la Conférence nationale des universités à l’Université Fo Guang, dans le district d’Yilan, le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a annoncé que son gouvernement réfléchissait à la reconnaissance des diplômes d’un plus grand nombre d’universités chinoises. A l’heure actuelle, seuls les diplômes de 41 d’entre elles sont reconnus par Taipei et le président de la République souhaite voir ce nombre passer à 112. La reconnaissance des diplômes d’un plus grand nombre d’universités chinoises permettrait d’attirer plus d’étudiants du continent, a expliqué le président de la République qui a précisé que les 112 universités ont bénéficié de plusieurs programmes de développement mis en place par les autorités chinoises en 1995 et en 1998 pour les hisser aux normes internationales. Le président a également déclaré envisager le fait d’autoriser les étudiants chinois à suivre un cursus de deux ans au sein des établissements d’enseignement technique. Les propositions du président de la République ont été bien accueillies par les participants à la conférence même si certains se sont préoccupés du fait que cette mesure puisse, au contraire, inciter un nombre croissant d’étudiants taiwanais à aller faire des études dans les universités chinoises tout en échouant à attirer les étudiants chinois. Chiang Wei-ling [蔣偉寧], le ministre de l’Education, a déclaré qu’il soumettrait un projet au Parlement et souhaité que les universités chinoises en question soient reconnues cette année. Il a en outre écarté les inquiétudes évoquées en soulignant l’avantage comparatif dont jouissent les universités locales par rapport à leurs homologues chinoises, un point de vue partagé par Lee Si-chen [李嗣涔], le président de l’Université nationale de Taiwan. Taiwan souffre d’un nombre trop important d’établissements universitaires alors que l’île est confrontée à une baisse de la natalité.